Le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présenté aujourd’hui devant le Parlement le projet de loi de finances pour l’année 2025. Au cœur des priorités gouvernementales : une relance économique vigoureuse et une modernisation ambitieuse de l’administration publique. Cette initiative s’inscrit dans une volonté affichée de doper les recettes de l’État tout en investissant dans la numérisation des services publics.
Selon les prévisions, les ressources de l’État devraient augmenter de 2,5 %, atteignant ainsi 78,2 milliards de dinars (soit environ 23,37 milliards d’euros). Le gouvernement table sur une croissance de 3,2 % pour 2025. Cette hausse des ressources, espère l’exécutif, sera portée principalement par une augmentation de 7,3 % des recettes fiscales. Parallèlement, la contribution des ressources non fiscales devrait être légèrement moins marquée, consolidant l’importance de l’impôt dans le financement de l’économie nationale.
Le projet de budget prévoit également une hausse des dépenses publiques, atteignant 59,8 milliards de dinars (environ 17,69 milliards d’euros), dont une large part – estimée à 24,3 milliards de dinars (7,1 milliards d’euros) – sera dédiée aux salaires des fonctionnaires, avec une augmentation de 2,8 % par rapport à 2024, soit une enveloppe additionnelle de 678 millions de dinars (200 millions d’euros).
Les subventions, sujet délicat, continuent de représenter une part importante des dépenses publiques. Pour 2025, une allocation de 11,5 milliards de dinars (3,4 milliards d’euros) est prévue, soit près de 19,4 % du total des dépenses budgétaires et environ 6,3 % du PIB. Le secteur des hydrocarbures captera une large part de ce budget, avec une enveloppe de 8 milliards de dinars (2,37 milliards d’euros). Dans ce secteur, la consommation de produits pétroliers dérivés est prévue en légère hausse de 2 %, nécessitant un milliard de dinars (295 millions d’euros) supplémentaires pour compenser la hausse des coûts, en particulier pour le gaz algérien.
Les produits de première nécessité demeurent une priorité pour l’État. Ainsi, 2,6 milliards de dinars (769 millions d’euros) seront alloués aux céréales, tandis que 375 millions de dinars (110 millions d’euros) iront à l’huile végétale, et 524 millions de dinars (155 millions d’euros) au lait. Le gouvernement a également réservé 190 millions de dinars (56 millions d’euros) pour les pâtes et le couscous, 10 millions de dinars (2,96 millions d’euros) pour le sucre, et 28 millions de dinars (8,28 millions d’euros) pour les fournitures scolaires, incluant cahiers, papiers et manuels.