L’ARP a fini par voter le budget 2017 de la présidence de la République, qui a été revu à la hausse par rapport à 2016, passant de 96,939 millions à 108,513 millions de dinars, soit une hausse de 11,9%. 115 députés ont voté en faveur du budget, 17 autres se sont abstenus. Aucune voix contre n’a été exprimée. Surprenant. En effet, mécontents de la réduction enregistrée dans leur budget, les élus se sont ligués pour dénoncer la hausse du budget présidentiel. Et comme il fallait s’y attendre ce sont les élus du Front populaire qui sont montés au créneau avec en tête un Ahmed Seddik, qui trouve toujours quelque chose àdire pour se mettre en valeur et défendre tout et rien, pourvu que ce soit pour être contre tout ce qui se propose par le gouvernement. L’élu, regrettera que le budget de l’ARP ne représente même pas le tiers de celui de la présidence de la République. Désolé, cette année il n’y aura peut être pas d’augmentation des émoluments des représentants du peuple et Dieu seul sait combien ils en ont besoin au moment où l’on parle de gel des augmentations salariales de la fonction publique.
L’ARP s’est vue octroyer 29,446 millions de dinars pour l’exercice 2017, soit une diminution de 10% par rapport au budget de 2016. D’ailleurs, la grogne a été palpable chez députés, mais également chez Mohamed Ennaceur, président de l’ARP.
Plusieurs députés ont, par ailleurs, dénoncé l’inégalité entre les deux institutions, mettant en garde contre le retour du régime présidentiel. D’autres élus se sont démarqués, en affirmant que la hausse du budget de la présidence est « compréhensible », compte tenu du rôle majeur joué par la présidence de la République en tant que garante de la Constitution et de la bonne marche de la diplomatie tunisienne.