« Mais non ce n’est pas par racisme que je dis Wsif !! C’est un mot que tout le monde utilise », « oui, mais wsif veut dire esclave… » « On ne va pas se prendre la tête, ils (les Tunisiens de couleur noire) savent que ce n’est pas ce que je voulais dire ». Ainsi tout Tunisien raciste et ils sont nombreux, utilisant des termes comme « wsif » ou « kahlouch » se justifierait. On a beau expliquer que leurs compatriotes de couleur noire n’apprécient pas vraiment, rien à faire.
Jusqu’ici on parle d’ignorance, surtout que les Tunisiens sont souvent les premiers à dénoncer le racisme anti-arabe et l’islamophobie occidentaux.
Seulement, la vague de haine, de dénigrement et d’insultes, voire d’agressions ayant ciblé les subsahariens, samedi dernier suite à la défaite de la Tunisie devant la Guinée équatoriale au quart de final de la CAN 2015 n’était rien d’autre qu’un réel racisme latent ayant juste trouvé l’occasion de s’exprimer. Prétextant l’injustice de l’arbitrage, les Tunisiens ont exprimé leur mépris à l’égard des subsahariens qu’ils ont toujours jugés comme sous développés et un déni par rapport à leur appartenance à l’Afrique, omettant qu’elle leur doit l’appellation même, puisque « Efrekya » était celle de la Tunisie. Le terme « wsif » a été exprimé dans son sens propre.
Ils ont signé et persisté : on est raciste et l’arbitrage injuste a prouvé qu’on avait raison. Ceux qu’hier vous disaient qu’ils utilisaient ces termes en toute ignorance, n’avaient plus désormais à se justifier, c’était mérité…
Les Africains (car les Tunisiens ne le sont pas) sont malodorants, sales, sous développés, moches et ne méritaient pas le statut d’homme libre, faits comme ils sont pour l’esclavage. A lire les Tunisiens on aurait cru qu’ils étaient la race aryenne…
C’était sans faire un tour dans les rues, ni prendre le volant à une heure de pointe, ni monter dans un moyen de transport en commun, sinon on constatera vite, que la Tunisie est loin d’être l’Allemagne, à moins que ce soit à l’époque nazie… toujours sans avoir ni son développement et ni son infrastructure aux années 40.
La vérité est que les Tunisiens condamnent le racisme quand cela les frappe, autrement, l’antisémitisme, le racisme, le sexisme… ne les dérangent nullement, au contraire, souvent ils y excellent.
Ainsi, les Tunisiens sont les meilleurs, jusqu’au moment où ils se regarderaient dans un miroir… et au-delà du racisme envers un peuple étranger et des agressions physiques commises, c’est aussi leurs propres concitoyens de couleur noire, aussi tristes qu’eux pour la défaite, qu’ils ont blessés et pis encore, « bannis » de leur patrie…