La crise des caisses sociales a été l’un des principaux points abordés par le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de l’ouverture du Symposium National sur les Réformes Majeures mercredi 11 avril 2018. « Le système social est en danger », a-t-il dit, et ce danger, poursuit-il, réside dans l’état des finances des caisses sociales.
Dans ce contexte de crise, tout le monde doit assumer ses responsabilités d’après Youssef Chahed, et ce afin de ne pas aggraver le déficit structurel des caisses sociales.
L’Etat injecte, assure le Chef du gouvernement, 100 millions de dinars chaque mois pour faire face à ce déficit. « Si la situation continue, elles [les caisses] seront incapables de payer les pensions des retraités », a-t-il alerté. Cependant, le gouvernement est en train de prendre des mesures conjoncturelles afin d’éviter cette éventualité. Cependant, compte tenu du caractère provisoire de ces solutions, il est vital de trouver des solutions structurelles d’après Youssef Chahed. De ce fait, des mesures doivent être prises, explique-t-il encore, afin d’éviter le désastre, à l’instar de l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite et de la hausse des prestations sociales.
Compensation : un système rongé par la corruption
L’autre sujet de discorde qui a aussi été abordé par le Chef du gouvernement est celui de la caisse de compensation. « Il existe une corruption à grande échelle qui touche le système de compensation », a-t-il assuré. Actuellement, le système n’est pas équitable et ceux qui doivent réellement en profiter n’y ont pas accès d’après le Chef du gouvernement.
« Riche et pauvre profitent de la compensation aujourd’hui, y compris les touristes, ce qui est inacceptable », a souligné Youssef Chahed, qui a rappelé que le budget alloué à la compensation a atteint les 1570 millions de dinars en 2018, contre 321 millions en 2006. « Réformer le système ne signifie aucunement son annulation », a-t-il encore ajouté.