En roulant sur les chaussées tunisiennes en voiture, il ne passe pas une seule seconde sans que le véhicule ne soit secoué par les « reliefs » des routes. Ajouté à cela leur état déplorable qui impacte lourdement les amortisseurs des véhicules, obligeant, parfois, les conducteurs à emprunter des déviations improvisées pour éviter le supplice.
Le phénomène a été dénoncé sur les réseaux, où les internautes se sont lâchés pour critiquer l’état de nos routes. L’avenue Mohamed V de Tunis, pourtant l’une des artères principales de la capitale, n’échappe pas à la règle avec les « reliefs » situés sur les voies secondaires.
Les quartiers dits huppés de la banlieue nord ne sont pas épargnés non plus, que ce soit les Berges du Lac ou Carthage Byrsa, Dermech, Mohamed Ali et Hannibal. Au Kram, toujours dans la banlieue Nord, un énorme trou a coûté la vie à un conducteur et plongé son compagnon dans le coma. Il n’y avait aucune signalisation et aucun éclairage.
Les exemples sont nombreux. Ces trous, d’une manière générale, sont creusés pour des travaux, et comblés, par la suite, de manière anarchique, au grand dam du citoyen. D’ailleurs, les données fournies par le ministère de l’Équipement le confirment : au total, 45% des routes tunisiennes sont dans un « mauvais » ou « très mauvais » état.
L’autre casse-tête de la rue tunisienne touche, par ailleurs, les piétons, qui n’ont parfois d’autre choix que d’emprunter la chaussée pour circuler. Ont-ils le choix ? Pas si sûr, si l’on prend en compte les véhicules qui se garent à tout-va, les terrasses de cafés improvisées et, bien entendu, les étals anarchiques. Un dessin de la blogueuse Nadia Khiari, illustre parfaitement le calvaire des piétons.
La situation va-t-elle changer ? Ne perdons pas espoir.

Willis à Tunis, de Nadia Khiari