Campagne de soutien à Sonia Dahmani suite à sa convocation par la justice

L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani vient d’être officiellement convoquée à comparaître devant le juge d’instruction, en vertu de l’article 24 du décret 54.

S’exprimant hier, jeudi 9 mai 2024, sur le plateau de l’émission de Borhen Bsaied « Denya Zina » sur la chaîne Carthage +, l’avocate controversée a souligné qu’elle n’avait pas été informée du motif de la convocation. Dahmani a dénoncé une campagne de diffamation lancée contre elle sur les réseaux sociaux en raison de ses déclarations médiatiques sur les flux de migrants irréguliers.

Il convient de rappeler que lors d’une déclaration médiatique, Sonia Dahmani avait laissé entendre que la Tunisie n’était pas un pays idéal pour accueillir les migrants irréguliers, faisant remarquer que la moitié des jeunes tunisiens avaient choisi de quitter le pays.

L’avocate a affirmé qu’elle ne visait en aucun cas à porter préjudice à la réputation de la Tunisie par ses paroles, mais qu’elles traduisaient plutôt son désarroi devant la situation actuelle du pays.

Il convient de noter que l’article 24 du décret prévoit une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 dinars pour quiconque diffuserait de telles informations. Ce montant est doublé si la déclaration offensante concerne un représentant de l’État.

Sous-section 3 – Des rumeurs et fausses nouvelles

Art. 24 – Est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de cinquante mille dinars quiconque utilise sciemment des systèmes et réseaux d’information et de communication en vue de produire, répandre, diffuser, ou envoyer, ou rédiger de fausses nouvelles, de fausses données, des rumeurs, des documents faux ou falsifiés ou faussement attribués à autrui dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou porter préjudice à la sureté publique ou à la défense nationale ou de semer la terreur parmi la population.

Est passible des mêmes peines encourues au premier alinéa toute personne qui procède à l’utilisation de systèmes d’information en vue de publier ou de diffuser des nouvelles ou des documents faux ou falsifiés ou des informations contenant des données à caractère personnel, ou attribution de données infondées visant à diffamer les autres, de porter atteinte à leur réputation, de leur nuire financièrement ou moralement, d’inciter à des agressions contre eux ou d’inciter au discours de haine.

Les peines prévues sont portées au double si la personne visée est un agent public ou assimilé.

Suite à cette annonce, une vaste campagne de soutien en faveur de Sonia Dahmani a été lancée. De nombreuses personnalités de la société civile, des intellectuels, ainsi que des citoyens ont exprimé leur solidarité avec l’avocate et chroniqueuse.

De son côté, le chroniqueur de IFM, Nejib Dziri, a déclaré que Sonia Dahmani n’a pas été convoquée par la justice en raison de ses récentes déclarations médiatiques concernant la Tunisie. Il a également affirmé avoir la certitude de la fiabilité de ses sources.

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