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Les autorités sanitaires en France envisagent de procéder dès décembre à des campagnes de tests massifs du Covid-19 dans les métropoles de trois régions de France, a aussi le Premier ministre Jean Castex.
Il s’agira de « tester massivement dans des aires urbaines assez denses » et « sur la base bien entendu du volontariat », a dit M. Castex sur RMC/BFMTV.
« Nous avons pré-commandé par le système européen de quoi vacciner 100 millions de personnes », a-t-il déclaré, quand la France compte 67 millions d’habitants.
A la question de savoir si ces campagnes interviendraient après les fêtes de fin d’année, le Premier ministre français a répondu: « peut-être même avant, nous y travaillons ».
« On a prévu d’en faire trois (…) peut-être dans le Nord, peut-être en Normandie, peut-être en région Auvergne-Rhône-Alpes », a ajouté M. Castex sans identifier les villes ciblées.
Mais il a confirmé qu’il s’agirait de métropoles: « ça, c’est du bon sens, il faut qu’il y ait pas mal de population et surtout une densité ».
Cette densité de population doit permettre selon lui de mieux connaître les quartiers, les populations et les lieux de vie les plus concernés par la maladie. Ceci afin « d’en tirer des enseignements préventifs et curatifs ».
Certains pays ont déjà engagé des campagnes de tests massifs. L’Autriche, par exemple, va mener une campagne de dépistage volontaire avant les fêtes de fin d’année. L’Italie en a lancé une fin novembre dans le Sud-Tyrol, à la frontière avec l’Autriche.
*Autorisations fin décembre
Dans la course lancée depuis des mois pour sécuriser l’approvisionnement en doses vaccinales, c’est la Commission européenne qui a négocié au nom des Etats membres avec les firmes pharmaceutiques engagées dans la mise au point d’un produit préventif contre le coronavirus.
Les doses seront ensuite réparties entre les Etats membres en fonction de leur population.
L’Agence européenne du médicament (EMA) examine les demandes d’autorisation de mise sur le marché déposées par Pfizer en association avec la firme allemande BioNTech – dont le vaccin vient d’être autorisé au Royaume-Uni – et par Moderna.
Cette autorisation, a dit Jean Castex, est attendue « plutôt dans les jours qui viennent mais plutôt vers la fin décembre que pour le début décembre ».
« Moi, a-t-il ajouté, je ne prendrai jamais le risque de faire vacciner des gens sans avoir l’autorisation de mise sur le marché par les autorités compétentes. Moi, j’attends ce top départ et je me prépare à savoir d’emblée qui nous allons vacciner. »
(Challenges)