Un tribunal canadien, à Ottawa a ordonné l’extradition d’un Tuniso-irakien, âgé de 53 ans, prénommé, Hussein Ali Smida, ancien agent du Mossad, vers la Tunisie, étant donné que sa vie n’est plus en danger dans son pays d’origine, a-t-on appris selon Akherkhabar Online, citant le site canadien The Star.
Selon la même source, l’avocat du gouvernement canadien a déclaré que la situation en Tunisie n’est pas parfaite mais cet agent ne sera pas en danger compte tenu des efforts importants des autorités tunisiennes dans la lutte contre la torture des détenus, outre que personne ne se souviendra de son passé lointain. Selon cet avocat, les autorités tunisiennes n’utilisent la violence qu’avec les extrémistes qui combattent avec des organisations terroristes.
De son côté, l’avocat de Smida, Jared Weil, a dénoncé ce qu’il a appelé « injustice » à l’encontre de son client, puisqu’on ne lui a pas donné la chance d’exprimer ses appréhensions par rapport à une telle extradition, prétendant que le gouvernement canadien a eu recours à des rapports internationaux « pas assez fiables » sur la situation des droits de l’homme en Tunisie.
Il est à rappeler que Hussein Ali Smida, né à Bagdad, fils d’un haut dirigeant du parti Al Baath, porte les nationalités tunisienne et irakienne. Il a collaboré avec les services de renseignements irakiens et le Mossad israélien, pendant les années 80.
En 1990, il a demandé l’asile à Toronto au Canada. Plusieurs responsables canadiens ont œuvré pour son extradition en Tunisie. En 2005, il a été effectivement extradé en Tunisie après un long combat judiciaire. Toutefois, en 2006, il a prétendu qu’il a été torturé dans les prisons tunisiennes, et il a pu retourner au Canada en passant par Amsterdam sous une fausse identité. En 2007, il a gagné son procès contre les autorités canadiennes, étant donné que la justice a considéré que son retour en Tunisie mettra sa vie en péril.