Se rétablissant d’un AVC et au pouvoir depuis 1999, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a, quand même, été désigné samedi dernier par le Front de Libération nationale (FLN), le parti majoritaire algérien, comme candidat à un quatrième mandat. Lui-même ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature.
Âgé de 67 ans, Abdelaziz Bouteflika demeure le préféré du FLN qui semble juger que le président actuel est le plus apte à gouverner le pays pour quelques années de plus. Cette décision a été déclarée suite à la réunion à Alger du comité central du FLN. Ammar Saïdani, chef du parti a quant à lui affirmé samedi que le choix de Bouteflika pour la présidentielle «s'impose de lui-même, car nous avons dressé un bilan positif de ses trois mandats.» 288 membres du Comité central sur 340 ont assisté à la réunion de samedi.
La réunion a été néanmoins boycottée par plusieurs dirigeants du parti qui ont justifié vendredi leur absence par l’illégalité de sa tenue. Ils protesteraient également contre l’élection en août dernier du nouveau Secrétaire général Ammar Saïdani.
Un recours devant le conseil d'État pour demander l'annulation de cette élection a été par ailleurs déposé.
On se demande alors si cette crise au sein du parti, qui dure depuis les législatives de mai 2012, n’est pas liée au choix du président algérien pour un nouveau mandat. Selon les observateurs, l'élection d’Ammar Saïdani a été profitable aux partisans de Bouteflika qui gardent ainsi la mainmise sur le parti à l'approche de 2014 et sur le pouvoir par la même occasion.
L’Algérie, qui est entourée de deux pays ayant connu une Révolution, et un troisième ayant opéré des réformes politiques en vue de la démocratisation du régime, ne semble pas suivre le même parcours. Mais aussi le peuple algérien qui a connu une guerre civile et qui, aujourd’hui, observe avec inquiétude les situations sécuritaires en Tunisie et en Libye, voudra-t-il aujourd’hui s’aventurer à braver l’autorité des généraux et de leurs candidats, au détriment de la sécurité et de la stabilité du pays ?
H.A
Libye/Massacre de manifestants, assassinats,enlèvements…
La Libye au bord de la guerre civile
Les batailles rangées à Tripoli secouent à nouveau la ville et sur ses portes s’amassent les milices arrivant de Misrata à bord de camions munis de canons antiaériens. Le désordre qui règne ne se limite pas à la capitale ; ailleurs, se jouent des scénarios analogues…
Ainsi, le Colonel Abdallah Al-Saiti, gouverneur militaire de la ville de Benghazi, a échappé lundi à une tentative d’assassinat ayant eu lieu dans le quartier al-Hadeq. Son convoi a été attaqué, un de ses accompagnateurs a été tué tandis qu’un autre a été brièvement blessé. Des véhicules ont été endommagés à cause de l’explosion qui le visait.
Aussi, Moustapha Nouh, numéro 2 des services des renseignements libyens, a été enlevé dimanche à Tripoli. Aucune partie n’a revendiqué son enlèvement pour le moment et son sort reste inconnu. Ces violences et ces s’annoncent – elles comme les soubresauts d’une guerre civile guerre civile.
Maroc
Régularisation de la situation d’immigrés sans papiers
Le Maroc entreprend des mesures de régularisation de la situation des immigrés clandestins sur son sol. Une démarche coïncidant avec des critiques qui lui sont adressées par des militants de Droits de l’Homme à propos des questions relevant de la liberté d’expression, de l’emprisonnement de journalistes et de la question du Sahara occidental. Ainsi, 25000 à 40 000 étrangers verront leur situation régularisée d’ici fin 2014.
Les conjoints subsahariens ou européens d’étrangers ou de Marocains résidant au Maroc depuis plus de 2 ans et les étrangers des nationalités citées ci-dessus et travaillant sans contrat de travail depuis plus de 2 ans seront concernés par les démarches de régularisation.
Réfugiés subsahariens fuyant les crises politiques ou économiques, ils sont nombreux à s’être installés au Maroc alors qu’ils ne comptaient initialement que le traverser pour se rendre dans un pays d’Europe. Quant aux Européens vivant au royaume, ce sont en majorité des Français et des Espagnols ayant quitté leur pays d’origine à cause de la crise économique pour s’offrir d’autres perspectives professionnelles au Maroc.
Mauritanie/France
Sécurité et gouvernance
La Mauritanie a reçu dimanche le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls. Cette visite intervient après celle effectuée par M. Valls au Sénégal. Un protocole de partenariat visant à renforcer la coopération en matière de sécurité et de gouvernance a été signé par les deux ministres français de l’Intérieur : Manuel Valls et Mohamed Ould Ahmed Salem Ould Mohamed Rara, côté mauritanien.
Manuel Valls a par ailleurs été reçu par le Président Ould Abdel Aziz et le Premier ministre mauritanien. Le terrorisme et les trafics de stupéfiants ont été les principaux sujets discutés lors de la visite.
L’accord signé concerne la sécurité, la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, le renforcement de la gouvernance et la formation de la Gendarmerie et de la Police.
Un lot d’équipements et de matériel sécuritaire et informatique a été offert par la France aux services de sécurité nationale mauritanienne à cette occasion.