C’est à travers une publication sur sa page Facebook que Mondher Zenaïdi, candidat à la présidentielle et ancien ministre de Ben Ali a choisi d’annoncer la nouvelle : « 3125 parrainage en un seul jour, merci du fond du cœur pour ce torrent de parrainages », avait-il écrit. Ainsi, dans l’imaginaire tunisien Mondher Zenaidi figure parmi les noms qui semblent prendre leur candidature au sérieux, à côté de quelques noms connus.
Rappelons que pour l’élection présidentielle en Tunisie, prévue pour le 06 octobre 2024, plusieurs personnalités connues seraient en course et aspireraient à trôner sur le pays depuis Carthage. A côté de Mondher Zenaidi, lequel semble avoir fait un bond en avant pour la préparation de son dossier de candidature, nous comptons aussi Abir Moussi, ancienne députée qui se trouve actuellement en prison et qui semble avoir du mal à décrocher son bulletin n°3 pour finaliser son dossier. C’est ce qu’a annoncé mercredi le parti qu’elle préside, le PDL. Nombre de personnalités publiques et politiques avaient également exprimé leur intention de se porter candidats à l’élection présidentielle, même si peu d’informations ont été livrées par ces « éventuels » candidats à ce sujet. Nous savons déjà que la liste contient Dhaker Lehidher, médecin cardiologue, très proche d’Attayar et qui aurait même choisi son slogan de campagne en le baptisant « Le cœur de la Tunisie lui fait mal« . Slogan qui, doit-on le mentionner, a été la risée de plusieurs internautes tunisiens… Nous savons aussi que Néji Jalloul, président du parti Coalition nationale Tunisienne et ancien ministre de l’Education, a annoncé sa candidature officielle. C’est aussi le cas de Nizar Châari, ancien animateur de télévision qui se présente comme le « voyageur éternel« , lequel serait aussi en course, sans donner plus de détails. Ceci devrait aussi être le cas pour l’actrice Najwa Miled et de l’ancienne PDG de Tunisair du règne Ennahdha, Olfa Hamdi, qui se sont contentées d’exprimer leur intention, de commencer même à formuler des promesses électorales, mais qui n’ont pas donné de suite conséquente.
Motus…
L’enfant d’Ennahdha, Abdellatif El Mekki, a bel et bien mentionné son intention de se porter candidat. Depuis, il observe un silence radio à ce sujet… D’ailleurs, le parti mère qu’il a fini par quitter pour créer son propre petit chemin, ne semble pas avoir l’intention de le cautionner, ni personne d’autre d’ailleurs. En effet, Ennhadha a tout récemment déclaré qu’elle laisse ses adhérents libre de choisir…
Côté silence, on évoque aussi le cas du médecin et président de l’UPR, Lotfi Mraihi, qui se trouve actuellement en prison et qui n’a pas mentionné s’il compte toujours se porter candidat ou pas. Idem pour Safi Saïd, ancien député, qui a exprimé vouloir briguer la présidence avant de disparaître des feux de la rampe. Saïd, notons-le, fait actuellement l’objet d’un jugement par contumace de 4 mois de prison.
Suspense…
Il est à noter, par ailleurs, qu’au jour d’aujourd’hui, le Président de la République Kaïs Saïed n’a pas encore exprimé son intention de briguer un second mandat. Même si la majorité de la population tunisienne attend cette annonce, le chef de l’Etat n’a encore rien mentionné dans ce sens, alimentant ainsi le suspense. Mais la majorité des observateurs avertis à même de lire entre les lignes, s’attendent à ce que le chef de l’Etat annonce son intention de candidature. Nouvelle qui est attendue par ceux qui comptent le réélire et qui, selon les derniers sondages, représentent la majorité des électeurs en termes d’intention de vote.
Dans ce même ordre d’idées, l’ISIE a mentionné que jusqu’au 12 juillet, 42 formulaires de parrainage ont été retirées. Ce qui voudrait, à priori dire, que nous aurions environ une quarantaine de candidats en course le jour du scrutin. Mais ceci demeure une estimation que seules les journées à venir nous le diraient…
Abir CHEMLI