Cannabis : « seule l’ARP est apte à amender la loi 52 »

La déclaration du président de la République, Béji Caïd Essebsi, sur l’allègement de la peine pour les jeunes primo-consommateurs de cannabis, a fait réagir plus d’un. Intervenant dans Sbah Ennes de ce lundi 20 février, l’avocat Abdelaziz Essid a mis en garde contre toute mauvaise interprétation de la déclaration du Chef de l’État. « Il est important de ne pas considérer ces propos comme étant un signe d’encouragement pour la consommation des drogues », a-t-il déclaré.
L’avocat a, par ailleurs, expliqué que seule l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) est habilitée à amender un quelconque texte de loi. Rappelons que Béji Caïd Essebsi a déclaré, lors de son entretien du dimanche 19 février sur la chaîne Nessma, qu’il va exiger l’amendement du texte qui régit la consommation des drogues. « Une erreur judiciaire », a affirmé Abdelaziz Essid.
De son côté, Noureddine Ben Ticha, premier conseiller du président de la République, considère que l’annonce du Chef de l’État est essentielle, puisque la loi 52 est devenue « invivable ». « Le texte, mis en place depuis plus 25 ans, n’a pas permis de réduire la consommation du cannabis. Il a même fait doubler la consommation », a-t-il déclaré dans Midi Show de ce lundi 20 février.
L’annonce de Béji Caïd Essebsi, selon le premier conseiller présidentiel, permettra de sauver la vie à de nombreux jeunes. « Plusieurs d’entre-eux sont allés en prison à cause de la loi 52, pour en sortir, plus tard, avec des idées de Daech », a-t-il soutenu.
Une position également adoptée par le gouvernement d’union nationale, d’après Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme, qui réitère son soutien à la proposition du président de la République.

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