Carburant : des routes bloquées dans plusieurs régions pour dénoncer la hausse des prix

La tension est palpable depuis l’annonce de la majoration des prix du carburant. C’est le blocage totale sur certaines routes tunisiennes, notamment au Grand Tunis, Bizerte et Monastir. Au Grand Tunis, les chauffeurs de louages ont procédé au blocage de plusieurs routes menant vers l’autoroute. Certains citoyens, dans ce contexte, ont été contraints de se déplacer à pieds. On citera, à titre d’exemple, la route menant vers le centre-ville de Béni Khalled, ou encore la route menant vers le centre-ville de Menzel Bouzelfa. Grombelia et Turki sont également touchés par le mouvement.
Idem à Bizerte où la tension est palpable, sauf que le mouvement est mené par les chauffeurs des poids lourds. Ces derniers ont bloqué la route nationale numéro 11 reliant Bizerte et Menzel Bourguiba, au niveau du carrefour de Sidi Ahmed qui mène, pour sa part, vers Tabarka, Sejnane et Mateur. Les protestataires ont appelé les syndicats de base des secteurs du transport à se mobiliser par le biais d’une grève générale pour le lundi 8 avril 2019.
L’ambiance est tout aussi électrique à Monastir ce jeudi. Les chauffeurs des louages ont investi le carrefour Bekhni, reliant Ksar Helal et Monastir. Ils ont également bloqué la route reliant la prison civile à Monastir.
Tous les manifestants ont appelé le gouvernement à revenir sur la hausse des prix du carburant. Ces mouvements de protestations, rappelons-le, ont débuté cette semaine. Outre les citoyens, organisations nationales et partis politiques de l’opposition ont eux aussi crié au scandale après les hausses pratiquées pour le carburant. Ce qui a fâché, notamment, c’est la manière d’appliquer la hausse : tout le monde a été pris au dépourvu. Pour expliquer cette erreur de communication, le ministre de l’Industrie, Slim Ferniani, avait affirmé sur Shems FM que l’objectif était d’éviter l’anarchie et la ruée vers les stations-services.
Mais cette hausse est-elle justifiée ? Les avis divergent. Le cours du baril de brent a baissé ce jeudi 4 avril 2019 atteignant les 69,28 dollars heure de New York. Or, il faut rappeler que la loi de Finances 2019 a été conçue sur la base d’un baril de pétrole de 75 dollars. Plus encore : il reste encore 3 autres révisions des prix. Logiquement, les prix à la pompe devraient donc baisser. Pas si sûr : selon le gouvernement, il faut notamment tenir compte du cours du dinar.

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