Depuis le printemps 2017, les prix du carburant en Tunisie n’ont eu de cesse d’augmenter en fonction, dit-on, du cours mondial. Cet argument est néanmoins discutable, étant donné que la dernière hausse a été décidée alors que le cours mondial de l’or noir était en baisse. D’ailleurs, il se situe à environ 62 dollars (70 dollars pour le Brent).
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM ce jeudi 2 mai 2019, le ministre-conseiller auprès du Chef du gouvernement, chargé des grandes réformes économiques, Taoufik Rajhi, a assuré que plusieurs mécanismes seront mis en place afin de permettre à la Tunisie de résister aux fluctuations du cours mondial de l’or noir. Une solution « innovante », dit-il, devrait être mise en place, à savoir l’économie de 8 millions de barils sur une consommation tunisienne de 37 millions de barils. Le ministre-conseiller considère qu’il faut mettre fin « aux prix qui varient selon le glissement du dinar tunisien » sur le marché des changes. Difficile de savoir s’il s’agit réellement d’une solution miracle qui permettra de faire baisser la pression sur les prix du carburant en Tunisie. Ne fallait-il pas plutôt soutenir la production nationale qui, rappelons-le, a connu une baisse notable par rapport au niveau de l’avant 2011 ?
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