Nabil Smida, PDG d’Agil.
La hausse des prix du carburant n’a pas été explicitement annoncée par les pouvoirs publics. Le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, a uniquement parlé d’un alignement avec le cours mondial du prix du baril de pétrole. Intervenant dans la Matinale de Shems FM de ce vendredi 15 décembre 2017, Nabil Smida, PDG de la société nationale de distribution des pétroles AGIL (SNDP) est revenu sur ce dossier épineux.
Le PDG n’a pas exclu le fait que la Tunisie puisse se diriger vers une hausse des prix de l’or noir. Trois facteurs, poursuit-il, déterminent ce prix. Il y a, tout d’abord, la loi de l’offre et de la demande, suivie par le contexte géopolitique et, en dernier lieu, les grèves. L’autre bémol qui touche le secteur pétrolier, selon Nabil Smida, est celui de la contrebande du carburant qui, selon lui, nuit aux intérêts du secteur formel. « La marge bénéficiaire des sociétés pétrolières est très faibles : entre 3 et 4%. Ces sociétés ne réalisent pratiquement pas de gain en Tunisie. Au niveau de la marge bénéficiaire. La Tunisie est classée derrière les autres pays du continent africain », a-t-il encore expliqué.
Report de la grève des sociétés pétrolières
D’autre part, Nabil Smida est revenu sur la grève des sociétés pétrolières qui devait initialement avoir ce vendredi 15 décembre 2017. Celle-ci, soulignons-le, a été reportée pour le jeudi 28 décembre 2017. Une décision prise suite à une réunion tenue l’après-midi du jeudi 14 décembre 2017 entre l’Union Générale tunisienne du Travail (UGTT), le ministère des Affaires Sociales et les professionnels du secteur.
Le PDG d’Agil a affirmé qu’une seule journée de grève n’aurait pas causé beaucoup de désagréments. Ce serait le cas, poursuit-il, si le mouvement allait au-delà d’une journée. « La logistique du secteur est performante, donc une journée de mobilisation ne l’affectera pas », a-t-il encore ajouté.