Le prix du carburant a été revu à la hausse durant la nuit du vendredi à samedi 23 juin 2018. Une décision qui a suscité l’indignation des citoyens qui ont noté qu’il s’agit de la seconde depuis le début de l’année.
Pour Khaled Kaddour, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, il s’agit d’un ajustement partiel des prix du carburant, appliqué dans le cadre d’une décision prise depuis 2008 et qui n’a été finalement appliquée qu’en 2018, relative à la variation des prix à la pompe en fonction du cours mondial du baril du pétrole.
Dans un entretien accordé au quotidien Al Maghreb, paru ce dimanche 24 juin 2018, le ministre a indiqué qu’il existe un décalage entre le prix du baril sur lequel la loi de Finances 2018 est basée (54 dollars américains) et le cours actuel (80 dollars). Par conséquent, le poids sur la caisse de compensation est alourdi, passant désormais à 4 000 millions de dinars.
« Chaque augmentation du prix du baril nous coûte 120 millions de dollars, et c’est sans compter le glissement du dinar qui a reculé devant le dollar américain », a rappelé le ministre. La hausse des prix de 75 millimes le litre est insuffisante, poursuit-il, pour couvrir la différence entre le prix actuel du baril pétrole et celui de la loi de Finances 2018.