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L’entraîneur italien, qui avait déjà dirigé l’équipe madrilène de 2013 à 2015, a signé pour trois saisons. Zinédine Zidane avait annoncé, le 27 mai, son départ du club espagnol.
Ce sont des retrouvailles. Le Real Madrid a choisi l’un de ses anciens entraîneurs, l’Italien Carlo Ancelotti, pour remplacer Zinédine Zidane, a annoncé, mardi 1er juin, le club espagnol. Vainqueur avec la Casa Blanca de la Ligue des champions 2014, il a la mission de rebâtir l’équipe. « Le Real Madrid annonce que Carlo Ancelotti sera le nouvel entraîneur de l’équipe première pour les trois prochaines saisons », a fait savoir le club dans un bref communiqué.
La Casa blanca aura mis moins d’une semaine à tourner la page « Zizou ». Le Français a décidé, le 27 mai, de quitter son club de cœur, regrettant le manque de confiance de ses dirigeants au fil d’une saison moins aboutie que son premier mandat (2016-2018).
Carlo Ancelotti était pourtant sous contrat jusqu’en 2024 avec Everton, mais l’autre club de Liverpool n’a apparemment pas réussi à retenir le « Mister », dont l’épouse est d’origine espagnole et qui apprécie la vie madrilène.
Le retour d’Ancelotti (61 ans) pour succéder à Zidane, son ancien adjoint (2013-2014), est un signe d’apaisement envoyé aux stars merengues : les poids lourds du vestiaire verront d’un bon œil d’être à nouveau dirigés par ce technicien bienveillant, adepte comme « ZZ » d’un management protecteur, plutôt que la gestion brutale et clivante d’un Antonio Conte, autre prétendant cité.
Lors de ses deux premières saisons au Real, Ancelotti a laissé une excellente image parmi les supporteurs et les joueurs, parmi lesquels Karim Benzema, Raphaël Varane, Marcelo ou Casemiro figurent toujours dans l’équipe.
*Un collectionneur de titres
Mais l’appui de son vestiaire n’avait pas suffi à sauver sa tête au terme d’une deuxième saison conclue sans trophée majeur, pas plus que le soutien des « socios » (supporteurs-actionnaires) du club, favorables à 73 % au maintien de l’Italien, selon un sondage diffusé à l’époque par le quotidien sportif Marca.
« Je garde le souvenir de deux années fantastiques au Real Madrid. Merci au club, au public et à mes joueurs », avait alors commenté Ancelotti, beau joueur, sur Twitter.
Débauché du Paris-Saint-Germain (2011-2013), le technicien italien était entré dès sa première saison dans l’histoire du Real avec un sacre en C1, attendu depuis douze ans. En bonus, il avait conquis aussi la Coupe du Roi, la Supercoupe d’Europe et le Mondial des clubs.
Mais après son éviction du Real et un court passage au Bayern Munich (2016-2017), la suite a été plus compliquée pour « Carletto », qui n’a pas été en mesure de briguer le titre à Naples (2018-2019) ni de jouer les premiers rôles avec Everton (2019-2021).
*La Liga en ligne de mire
Pas de quoi entamer néanmoins la cote de cet entraîneur d’exception, vainqueur de deux Ligues des champions comme joueur de l’AC Milan (1989, 1990), puis trois autres comme entraîneur des Rossoneri (2003, 2007) et du Real (2014).
Carlo Ancelotti a aussi gagné le championnat dans tous les pays où il a entraîné (en Italie avec Milan, en Angleterre avec Chelsea, en France avec le PSG, en Allemagne avec le Bayern)… sauf en Espagne, où la Liga manque à son palmarès.
Pour y remédier et pour ramener le Real sur le devant de l’affiche, « Carletto » devra rebâtir l’effectif, malgré les difficultés financières du Real, plombé par la pandémie de Covid-19, engagé dans un éphémère projet de Super Ligue privée et accaparé par l’onéreuse rénovation du stade Santiago-Bernabeu.
(Le Monde, avec AFP)