Carthage : plusieurs constructions anarchiques démolies et d’autres sont en attente

Après plusieurs semaines d’immobilisme, les pouvoirs publics se sont enfin mobilisés face aux constructions anarchiques qui se trouvent sur les sites archéologiques de Carthage. A l’aube de ce mardi 9 juillet 2019, 10 décisions de démolition ont été exécutées. Dans ce cadre, 2 bâtiments à 2 étages sont concernés, en plus de 5 grandes étables, 5 grands dépôts destinés au bétail et 6 clôtures. Plus encore : 2 grandes terrasses en béton ont été détruites, en plus d’un kiosque à journaux situé à l’entrée du port punique de Carthage.

Nécessiter de répertorier toutes les constructions anarchiques

Dans une déclaration à Réalités Online, le membre du conseil municipal de Carthage, Zied El Héni, a rappelé que 40 décisions de démolition ont été formulées depuis 2011, mais que 20 seulement ont été appliquées. L’élu a appelé à la formation d’une commission spéciale qui sera chargée de répertorier les bâtiments se trouvant sur les sites archéologiques de la ville. De fait, plusieurs maisons ont été construites sans être répertoriées. Elles ne font donc pas l’objet de décisions de démolition. « Il faut les répertorier afin d’en connaître le nombre exacte, ce qui va permettre de mettre à jour le nombre de décisions de démolition. Nous pensons qu’il existe plus de 20 décisions de démolition non appliquées car plus d’une trentaine de maisons ne sont pas répertoriées », a expliquée Zied El Héni.

Avant le 20 juillet : démolition de l’école des cadres sécuritaire de Carthage Salambo

D’un autre côté, l’élu a assuré que la loi est appliquée à tous, à commencer par l’État qui doit donner l’exemple. Sur ce point, il a abordé l’exemple de l’école des cadres sécuritaires de Salambo, construite, en 2014, sur un site archéologique. Le directeur général, selon Zied El Héni, s’est engagé à la démolir avant le 20 juillet 2019 après avoir été contacté par la présidente du conseil municipal de la ville. Dans ce cadre, un bureau d’étude a été chargé de s’occuper de cette opération afin d’éviter les éventuels dégâts pouvant affecter le site archéologique à cause de la démolition.
Dans ce même contexte, une villa sera bientôt détruite à Carthage Amilcar selon Zied El Héni, puisqu’elle a été construite sur un site archéologique.
Autre démolition au programme : le bâtiment près du musée de Carthage. Son propriétaire a confisqué un terrain appartenant à la municipalité. La présidente du conseil municipal de Carthage a demandé à l’Institut National du Patrimoine (INP) de faire une expertise afin de déterminer le meilleur moyen de détruire le bâtiment sans nuire au site archéologique. « La loi doit être au-dessus de tout le monde », a réitéré Zied El Héni.

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