Politique

Après l’Afghanistan, un nouveau bourbier ?

Les forces françaises, l’armée malienne ainsi que la force africaine de la CEDEAO avancent vers le Nord Mali dans la perspective de reprendre le contrôle du pays et de chasser les groupes terroristes. Mais cette guerre s’annonce longue et aux conséquences lourdes pour toute la région. Serions-nous devant un scénario à l’afghane ?

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La débâcle réformiste à l’heure de l’internationale djihadiste

La prise d’otages en Algérie, six jours après la guerre impérialiste, atteste la mondialisation de l’organisation islamiste.  Lors de mon séjour de recherche appliquée au réseau de drainage à Bamako je découvrais à quel point l’emprise de l’islam folâtrait partout. Mais, aujourd’hui, la propagande française excelle dans l’art de cacher la complexité. Son intervention déambule sur du sable mouvant. Les populations locales ont à voir avec l’ambivalent et le paradoxal. Sociologue avant l’heure, Ali, le quatrième calife, disait : «Le Coran ne parle pas, les hommes le parlent». Au Mali, ou ailleurs, combien apprécient le programme promis par les djihadistes endurcis ?

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Le tabou est brisé

La question des prisons a été, durant les dernières décennies, au centre des préoccupations de quelques organisations de défense des droits humains et de soutien des prisonniers politiques. Des rapports ont été publiés en dépit de l'absence de liberté. Ces derniers ont permis d'attirer l'attention sur l'état des prisons en Tunisie et de soulever d'importantes questions relatives au système pénitentiaire et à la justice. En dehors du CSDHLF et du CICR et de quelques rares exceptions, les visites des prisons n’étaient pas autorisées aux ONG de défense des droits humains. Après le 14 janvier 2011 et à la suite des mutineries qui ont éclaté dans certaines prisons et les incendies qui en ont résulté, on a pris conscience de l'urgence de la réforme et de la réhabilitation des prisons. Les mouvements de grève de la faim et le décès de deux salafistes ont abondé dans le même sens. Avec l'aide d'ONG internationales, les ministères de la Justice et des Droits de l'Homme sont appelés à mettre en place des projets de réforme en conformité avec les principes internationaux. Aussi cette question est-elle prise en charge également par la société civile qui est enfin autorisée à visiter les prisons. C'est dans cette nouvelle dynamique qu'un colloque international a été organisé par le ministère de la Justice et celui des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle avec le concours d'ONG internationales et d'experts, les 19 et 20 janvier derniers, à Tunis, autour du "système pénitentiaire tunisien : réalités et perspectives". Cette rencontre, qui a réuni toutes les parties concernées a été l'occasion de discuter des questions relatives au système pénitentiaire telles que les conditions des détenus, les peines alternatives, le recrutement, la formation et les conditions de travail du personnel pénitentiaire, l'infrastructure des prisons, les soins médicaux, les activités récréatives, la surcharge des pavillons, l'application des sanctions et mesures, la prise en charge psychologique des détenus, le travail rémunéré en prison, la formation professionnelle des détenus, l'éducation des jeunes détenus, la sécurité, les procédures de contrôle, les cellules d'isolement, l'insertion sociale des détenus libérés, etc. Autant de questions posées ayant pour objectif d'humaniser les prisons tunisiennes et de préparer le détenu à une réinsertion sociale sans difficulté. Car il s'agit bien de revoir notre conception de la prison.

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BLOC-NOTES

L’heure n’est plus au badinage et à la causerie au coin du feu : des charognards rôdent autour des lieux de notre mémoire collective pour en arracher la chair et n’en laisser qu’une  carcasse décharnée. Ceux qui ont mis  le feu au mausolée de Sidi Bou Saïd ou de Saida Manoubia  sont de vulgaires criminels qui ne valent même pas la corde pour les pendre ; seuls des psychopathes manipulés par d’authentiques salauds  sont capables de s’en prendre à des monuments si intimement liés à notre passé et à notre culture. Cette vile semence, gorgée du venin wahhabite, prétend combattre le culte des saints et débarrasser notre pays de l’impiété alors qu’ils ne font qu’y répandre la haine et l’intolérance. Même des compagnons de notre prophète vénéré comme Sidi Sahbi ne sont pas épargnés par ces déséquilibrés et n’eut été la vigilance des forces de l’ordre, son célèbre mausolée à Kairouan aurait été réduit à l’état de cendres. Lancer, hâtivement, des accusations à tel parti ou à telle milice ne servira pas à grand-chose, car seule une mobilisation de toutes les consciences du pays pourra déjouer ce complot contre notre héritage historique. Quand les hyènes comprendront que le Tunisien n’est pas prêt à renier ni son passé ni ses traditions, elles  regagneront les tanières dont elles n’auraient jamais dû sortir.

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Blessés, corps et âmes

Ils représentent le « bilan », le lourd tribu qu’a offert la Tunisie pour se libérer de la dictature. Avant le 14 janvier et après la fuite du dictateur lors de la Kasbah I et II, de nombreux Tunisiens sont morts ou ont été blessés au nom de la lutte pour la dignité. Aujourd’hui, leur quotidien est difficile. Et ils sont toujours en quête de dignité.   Eclairage.

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