Depuis le début de la guerre de l’Occupant sioniste, génocidaire et criminel, contre la Palestine, c’est tout un travail diplomatique qui est mené par la Tunisie afin de soutenir la Cause Palestinienne. En effet, les autorités compétentes n’ont aucunement ménagé leurs efforts pour dénoncer les violations flagrantes du droit humanitaire international et des Droits de l’Homme.
Dans cette optique, le ministre des Affaires Étrangères, Nabil Ammar, a envoyé une lettre à ses homologues dans plusieurs pays partenaires de la Tunisie. Le document a aussi été envoyé aux secrétaires généraux d’organisations régionales et internationales, à l’instar de l’Organisation International de la Francophonie, de l’Union Africaine, de l’Organisation de la Coopération Islamique. Il y a eu, aussi, le haut commissaire européen chargé des affaires Étrangères et de la politique sécuritaires – entre-autres -.
Dans la lettre, le Chef de la Diplomatie tunisienne a dénoncé « le déluge de violence aveugle et inédite » perpétré par l’Occupant sioniste. « Le niveau de la douleur des populations civiles, déjà atteint, ne servira qu’à accroître la haine et le ressentiment et donc les risques d’actes de terreur imprévisibles ciblant davantage de civils innocents », a-t-il écrit.
La Tunisie défend la Palestine avec acharnement. C’est un fait honorable que Nabil Ammar a rappelé, qui nous coûte d’une certaine façon. « Comme vous le savez, Chère Collègue, la constance de la position de principe de la Tunisie sur la question Palestinienne, et cela en dépit de tous les coûts que cette position entraîne pour mon pays, à différents niveaux », a-t-il écrit.
À titre de rappel, la Tunisie a entamé plusieurs actions diplomatiques en vue de sensibiliser sur la Cause Palestinienne. Fin octobre 2023, Nabil Ammar a réuni les ambassadeurs, accrédités en Tunisie, des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ci-après, l’intégralité de la lettre du ministre:
« Je vous écris sans la prétention de vouloir vous informer davantage que vous ne l’êtes déjà, sur la situation catastrophique à Gaza, mais avec l’entière conviction que vous ne ménagez aucun effort de votre côté , pour contribuer à l’arrêt immédiat du massacre de civils, à l’acheminement fluide de l’aide humanitaire, et à la mise en œuvre immédiate d’une solution politique, permettant à toutes les parties concernées de recouvrer tous leurs droits, et d’obtenir toutes les garanties de leur sécurité.
La situation catastrophique actuelle, et qui est en rupture avec tous les épisodes précédents, n’est que le constat flagrant de l’échec de tous les processus politiques entrepris avant le 7 octobre dernier.
Avec ce déluge de violence aveugle et inédit, aucun objectif rationnel ne peut être atteint au bénéfice d’aucune partie, à l’exception des producteurs et marchands d’armes. Et chaque jour de perdu, rendra la sortie de cette situation considérablement plus difficile tout en rendant de moins en moins crédible l’ordre juridique international, faisant ainsi de notre monde une véritable jungle.
Le niveau de la douleur des populations civiles, déjà atteint, ne servira qu’à accroître la haine et le ressentiment et donc les risques d’actes de terreur imprévisibles ciblant davantage de civils innocents.
Cette violence irrationnelle et perçue comme telle, de plus en plus dans le monde, est de nature à entraîner toute la région, et au-delà, dans un engrenage de guerre qui sera incontrôlable.
Lorsque toute la dimension passionnelle de ce conflit aura été mise de côté, il en restera sa dimension véritable, celle de la colonisation brutale d’un peuple avec son identité et son histoire propres, qui montre depuis des décennies son irréductible détermination légitime à obtenir son indépendance, et à vivre sur ses terres en paix et en sécurité.
Comme vous le savez, Chère Collègue, la constance de la position de principe de la Tunisie sur la question Palestinienne, et cela en dépit de tous les coûts que cette position entraîne pour mon pays, à différents niveaux, mais aussi ses positions historiques et ses contributions concrètes en faveur d’une solution équitable, lui donne une légitimité certaine, pour entreprendre cette démarche auprès de vous-même et de votre institution, avec le sentiment humain et profond, de la nécessité d’agir, courageusement et de toute urgence, pour épargner la fin tragique et les souffrances de victimes civiles innocentes, en majorité des femmes et des enfants.
Je vous prie d’agréer, Chère Collègue, avec ma disposition totale de joindre mes efforts aux vôtres, ma haute considération et mes salutations les plus sincères. »