Un pays africain a annoncé le 21 décembre son retrait de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), mettant fin à un conflit de longue date sur les quotas de production. Le deuxième producteur de pétrole d’Afrique, l’Angola, estime que les quotas fixés par le cartel pétrolifère sont trop restrictifs et nuisent à ses intérêts. Le pays a notamment du mal à maintenir sa production face au déclin de ses champs pétroliers.
Pour quelle raison l’Angola claque-t-il la porte de l’OPEP?
« L’Angola ne gagne rien à rester dans l’OPEP« , a déclaré le ministre des Ressources minérales, Diamantino Azevedo. « Nous devons nous concentrer sur nos propres objectifs« . La décision de l’Angola est une victoire pour l’Arabie saoudite, qui a longtemps poussé pour une réduction de la production afin de soutenir les cours du pétrole. Le royaume wahhabite est le principal producteur de l’OPEP et a exercé une forte pression sur les autres membres de l’organisation pour qu’ils acceptent ses conditions. L’Angola est le troisième pays à quitter l’OPEP en moins de deux ans, après la Libye en 2022 et le Venezuela en 2021. Le départ de ces pays affaiblit l’Opep, qui perd de son influence sur le marché pétrolier mondial.
Les conséquences du départ de l’Angola
Le départ de l’Angola de l’Opep aura des conséquences importantes sur le marché pétrolier mondial. Le pays produit environ 1,2 million de barils par jour, soit environ 2 % de la production mondiale. La perte de cette production pourrait contribuer à la hausse des prix du pétrole, qui sont déjà sous pression en raison de la guerre en Ukraine. Le départ de l’Angola pourrait également fragiliser l’OPEP. L’organisation est déjà affaiblie par le départ de la Libye et du Venezuela. L’Arabie saoudite, le principal producteur de l’Opep, devra trouver de nouveaux moyens de soutenir les cours du pétrole, sans l’appui des autres membres de l’organisation.
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