Le ministre libyen de l’Intérieur Imed Mustapha Trabelsi, a pris la décision, dans la nuit du lundi 18 mars 2024, de fermer jusqu’à nouvel ordre le poste frontalier de Ras Jedir du côté libyen. Cette mesure fait suite à des affrontements et des échanges de tirs entre les forces de sécurité libyennes et des éléments armés. Selon Mustapha Abdelkabir, président de l’Observatoire tunisien des droits de l’homme, ces échanges de tirs ont perduré pendant plus de trois heures, causant plusieurs blessés parmi les Libyens, dont un responsable municipal de Zouara. Celui-ci a été transféré en urgence vers un hôpital en Tunisie pour y recevoir les soins nécessaires.
À la suite de cet incident, plusieurs mesures ont été prises, notamment le déploiement d’une force militaire de sécurité affiliée à Zouara pour sécuriser le poste-frontière, le retrait des forces de l’ordre en dehors du poste-frontière jusqu’à nouvel ordre, et l’autorisation uniquement pour les Tunisiens de retourner à travers le poste-frontière, avec une interdiction temporaire d’entrée en Libye pour tous les Libyens. De plus, seuls les ambulances sont autorisées à entrer en Tunisie, et les Libyens revenant en Libye sont invités à passer par la porte de Dhehiba Wazen dans le gouvernorat de Tataouine. Les éléments de sécurité libyens qui s’étaient réfugiés en Tunisie ont également été autorisés à rentrer en Libye après le retour au calme.
Ce mardi 19 mars 2024, une source sécuritaire citée par l’agence TAP a confirmé que le poste-frontière de Ras Jedir a également été fermé du côté tunisien. Cette mesure, préventive et temporaire, vise à protéger les voyageurs tunisiens et libyens et à garantir leur sécurité suite à ces affrontements et échanges de tirs du côté libyen. Le mouvement des voyageurs s’est ainsi limité au rapatriement des Tunisiens vers leur pays.