Ce que nous savons sur la fusillade de Bouchoucha

Une autre attaque meurtrière vient de frapper Tunis, seulement deux mois après celle du Musée du Bardo qui avait coûté la vie à 22 touristes.  A deux pas du Musée et précisément dans une caserne de l’armée à Bouchoucha, un soldat a dérobé une arme à l’un de ses collègues et a ouvert le feu. Bilan : 8 morts y compris l’assaillant  et 13 blessés.
Quelques minutes plus tard, des informations relatives à un échange de tirs à l’extérieur de la caserne ont circulé. Le porte-parole du ministère de la défense, Belhassan Oueslati a démenti cette information dans une déclaration radiophonique.

La version du  ministère de la défense

Au journal télévisé de 20h, le ministère de la défense nous a présenté sa version des faits dans une vidéo en 3 D.

La liste des martyrs

Capitaine Abdelmajid Jebri
Adjudant chef Mohamed Taher Rezgui
Adjudant Zouhaier Barhoumi
Sergent chef Mehdi Kefi
Sergent chef Lakhdher Nsaibi
Caporal Yacine Bouabid
Soldat volontaire Bassem Hosni

Profil de l’assaillant ?

S’agit-il d’une attaque terroriste ou bien d’un acte criminel isolé ? Le ministère de la défense a organisé hier, un peu avant midi, une conférence de presse dans la quelle il a dressé le profil de l’assaillant.
Il s’agit de Mehdi Jmïi, un caporal âgé d’une trentaine d’années. Il avait des problèmes conjugaux et avait même divorcé. Selon  Belhassan Oueslati, l’assaillant présentait des troubles de comportement. Raison pour laquelle, il avait été interdit de port d’armes et  avait été muté dans une unité non-opérationnelle dans la caserne de Bouchoucha.
Hier soir Mosaïque FM a publié une photo de lui.

Photo de l’assaillant de Bouchoucha: crédit : Mosaïque FM

La revendication de « Ifriquiya Lel Iâlem »

Selon la version du ministère de la défense, l’attentant est un acte criminel isolé qui n’a rien à voir avec le terrorisme.  Or un compte twitter très proche de « katibet Okba Ibn Nafaâ », a revendiqué l’attaque dans un communiqué publié hier tard la nuit. Aucune nouveauté n’a été dévoilée dans ledit communiqué qui s’est contenté de contredire la version officielle du ministère de la défense. Jusqu’à présent rien ne prouve que l’assaillant noue des liens avec des groupes terroristes.

Sur Facebook la conspiration bat son plein

La prolifération de la théorie de conspiration dans les réseaux sociaux est connu que l’un des points commun entre toutes les attaques meurtrières. Les attentats de Charlie Hebdo en France et du Musée du Bardo en sont l’exemple parfait. Et à suivre les réactions des internautes sur la fusillade dans la caserne Bouchoucha, c’est encore une fois la théorie du complot qui est de mise.
Pour certains cette attaque est un complot bien ficelé et tissé par le pouvoir en place pour détourner l’opinion publique de la vraie question à savoir « la richesse pétrolière en Tunisie ». Un hashtag «winou el pétrol » (où est le pétrole) a même été créé.
Le même message a fait le tour du Facebook : «  l’attaque, on s’en moque royalement, revenons à l’essentiel, où est le pétrole ? »

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