INTERVIEW Troisième homme de l’élection présidentielle et porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami prône le dialogue au sud et revient sur la polémique l’opposant à Basma Khalfaoui.
Accepteriez-vous de présenter vos excuses comme l’exige Abdelmajid Belaid qui accusait les jeunes de votre parti d’avoir insulté Basma Khalfaoui ?
Je voudrais savoir, au départ, comment peut-on dire ou prouver que les jeunes du parti des Travailleurs sont à l’origine de “la campagne de dénigrement” menée contre Basma Khalfaoui Belaid ? Abdelmajid Belaid peut dire ce qu’il a à dire mais au final ses paroles n’engagent que sa personne. Toutefois j’aimerais préciser que c’est moi même qui fais actuellement l’objet de nombreuses insultes à travers les réseaux sociaux contrairement à ce qu’ils prétendent.
Peut-on parler de dissensions au sein du Front Populaire ?
Non. Nous restons solidaires. Il faut dire que je ne suis pas l’unique cible de cette attaque perpétrée via les réseaux sociaux. Ahmed Essedik, Zouhaier Hamdi, Zied Lakhdhar et Nizar Amami ont été à leur tour visés par des propos indécents. Les personnes à l’origine de cet affront -je ne parle pas de Basma- sont ceux qui n’arrêtaient pas de calomnier Chokri lorsqu’il était encore en vie. Ils veulent détourner notre attention et disperser nos efforts.
Ce conflit aura-t-il un impact sur l’affaire Chokri Belaid ?
Bien évidemment. Ce genre de préjudice ne peut que servir d’entraves à la découverte des commanditaires et assassins de Chokri Belaid. Mais comme l’avaient indiqué mes camarades Mongi Rahoui et Zied Lakhdhar ce différend ne fera pas long feu. Ce n’est qu’une question de temps car actuellement nous sommes préoccupés par les derniers événements qui agitent le Sud.
Pourriez-vous contribuer au retour au calme dans la région ?
Au Front Populaire, nous avons réclamé la mise en place de projets de développement à Dhehiba mais aussi à Kasserine afin d’apaiser le conflit dans les plus brefs délais. Ces projets permettront de lutter contre la contrebande et le terrorisme. Néanmoins, il faut poursuivre les discussions pour ne pas refaire le scénario du bassin minier car plus les solutions tardent à venir plus les menaces terroristes s’accentuent.
Propos recueillis par Meher HAJBI