Les prix du pétrole ont plafonné leurs mouvements mardi, après avoir augmenté de 3 % la semaine dernière à la suite des attaques des Houthis contre des navires dans la mer Rouge. Malgré l’accalmie affichée par les cours pétroliers, les contrats à terme sur le brut Brent se maintiennent à 79,33 dollars, en légère progression de 0,08%, tandis que le brut américain, représenté par les contrats à terme sur le West Texas Intermediate (WTI), affiche une hausse de 0,33%, atteignant 73,80 dollars le 159 litres.
Le dollar faible attise la demande
Les attaques des Houthis, qui ont visé des pétroliers saoudiens et émiratis, ont provoqué des perturbations sur le marché pétrolier mondial. Elles ont également contribué à un affaiblissement du dollar, qui a atteint son plus bas niveau depuis cinq mois.
Les prix de l’or noir sont exprimés en dollars américains. Lorsque le dollar baisse, cela signifie que les autres devises, comme l’euro ou le yen, augmentent en valeur. Le tarissement de la valeur du billet vert rend le pétrole plus abordable pour les acheteurs étrangers, ce qui augmente la demande et fait monter les prix. Un dollar plus faible peut également être interprété comme un signe de faiblesse économique américaine, ce qui peut inquiéter les investisseurs et contribuer à augmenter la demande.
Le secteur pétrolier toujours en difficulté
De plus les analystes s’inquiètent du déséquilibre potentiel entre l’offre et la demande, malgré les engagements de réduction de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés. Des préoccupations renforcées par le retrait de l’Angola du groupe de producteurs, sur fond de désaccords sur les quotas. Cependant, les membres restants ont rapidement affirmé l’unité du cartel, soulignant ainsi les défis et les tensions au sein de l’industrie.
Les récents gains du brut ont certes joué un rôle crucial en limitant la baisse trimestrielle, mais le secteur pétrolier reste sur le fil du rasoir avec des pertes estimées à environ 8% pour l’année en cours.
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