Ce qu’il faut retenir de l’Avant CAN 2019

Si le coup d’envoi du premier match sera donné ce vendredi 21 juin, la CAN a, d’une certaine manière, déjà commencé depuis un bon moment avec son lot de rebondissements.

Le Cameroun mis au ban
La première surprise de cette CAN 2019, c’est certainement le pays qui va l’accueillir. Initialement c’était le tenant du titre,  le Cameroun, qui devait être en charge de l’accueil de la compétition. Jugé inapte et pas prêt pour planifier un événement d’une telle ampleur, il a été mis au ban. Le couac est que le pays avait déjà déboursé près de 2 milliards d’euros (6 646 900 000,00 TND) pour la CAN 2019, notamment dans la construction d’infrastructures. Aux scandales de corruption qui lui ont valu le retrait de l’organisation s’ajoute donc un marasme économique, bien que les constructions n’aient pas été vaines puisque le pays accueillera la CAN en 2021.
L’Égypte a été nommée au pied levé pour remplacer le Cameroun en janvier 2019. A peine 6 mois pour organiser la compétition, mais il faut dire que le pays de Sissi dispose déjà d’un grand nombre d’hôtels et de stades de foot. Selon le  président de la Confédération africaine de football,  les dépenses s’élèveraient à peine à 30 millions d’euros (99 921,88  TND).

Rayonner à tout prix pour l’Égypte
La coupe n’est pas le seul titre que vise le pays de Mo Salah, déjà septuple vainqueur de la CAN. L’enjeu majeur pour le pays de Sissi est de redorer l’image de l’Égypte ternie depuis la révolution. Le pays, qui n’a pas accueilli la CAN depuis 2006 espère s’offrir une exposition sans précédent comme l’a fait l’Afrique du Sud lors de la précédente édition.
Il faut dire que le pays traîne la patte depuis quelques années avec le 1/4 de sa population vivant sous le seuil de pauvreté et avec un revenu moyen de 210€ / mois (698,03 TND). Depuis les deux attentats contre des touristes sur le site de Gizeh l’image touristique du pays est ternie et l’économie égyptienne en pâtit fortement.
La CAN représente une opportunité pour le pays de relancer l’emploi avec la création de postes d’hôtesses, de constructeurs ou agents de sécurité. Ce sont par ailleurs près de 120 000 policiers et militaires qui ont été convoqués pour sécuriser la compétition. Une donnée qui n’a toutefois pas été officialisées.

La 5G : un invité qui divise
Si les joueurs pourront briller sur le terrain de leurs prouesses footballistiques, la véritable star de cette CAN 2019 ne sera pas l’égyptien Mohamed Salah ou Sadio Mané mais bel et bien la 5G.
L’opérateur chinois Huawei a choisi l’Égypte pour mettre en place la première expérience de la 5G dans le stade du Caire. Une coopération dans le domaine des intelligences artificielles entre Afrique et Asie qui inquiète les États-Unis, eux aussi lancés dans la course à la 5G. Le choix du géant chinois prend le contre-pied des décisions multilatérales étrangères qui ont décidé de cesser de coopérer avec lui.
Une sentence due aux risques d’accès par les services de renseignements de Pékin aux communications 5G et aux informations des pays où elle est installée. Si Huawei nie en bloc ces accusations, les États-Unis de Donald Trump ont déjà lancé plusieurs procédures judiciaires contre la structure de télécommunication.

Une revanche attendue pour la Tunisie
Les hommes d’Alain Giresse n’ont qu’un objectif : faire tomber la barrière des 1/4 de finale qui leur résiste depuis 2005. Les Aigles de Carthage sont bien décidés à prendre leur revanche sur leur défaite au premier tour lors de la précédente édition. Une équipe préparée qui a même triomphé de la Croatie, vice championne du monde.

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