Depuis le déclenchement du coronavirus dans le monde, la panique a gagné certains de nos concitoyens. Pensant, à tort, que l’achat des masques de protection allaient empêcher le virus de les contaminer, ils se sont rués vers les pharmacies pour s’en procurer, ce qui a créé la situation de pénurie que nous connaissons aujourd’hui, avec la flambée des prix : jusqu’à quatre fois plus cher.
Intervenant dans Sbeh Ennes ce lundi 2 mars 2020, le PDG de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), Khalil Amous, a expliqué que les masques de protection ne protègent pas du virus, mais qu’ils empêchent les personnes atteintes de contaminer leur entourage. L’institution, pour faire face à toute éventualité, a constitué un stock stratégique destiné aux hôpitaux et au ministère de la Santé. Cette quantité permettra, aussi, de réguler le marché afin de faire pression sur les prix et de faire barrage aux accapareurs.
Dans cette même optique, une campagne de sensibilisation sera lancée en partenariat avec le syndicat des pharmaciens. L’objectif est d’amener les citoyens à rationaliser leurs achats de masques de protection. « Les pharmaciens seront en première ligne dans le cadre de cette campagne. Ils fourniront aux citoyens des conseils pratiques et tenteront de savoir s’il est nécessaire de leur donner un masque de protection ou non », a expliqué le PDG de la PCT.
Concernant la hausse des prix des masques, il a expliqué qu’elle est essentiellement due à la baisse des quantités de la matière première nécessaire à leur fabrication, ce qui a entraîné la hausse des prix compte tenu de l’ampleur de la demande. « En France, pour réguler le marché, un masque de protection est fourni sur ordonnance », a encore ajouté le PDG de la PCT.