Vous l’aurez sans doute constaté : depuis plusieurs semaines, la section des commentaires de la page Facebook de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et chef islamiste d’Ennahdha, est désactivée. Les internautes ne peuvent que partager ou réagir aux publications.
Le Cheikh et le parti islamiste ont beau critiquer le président de la République, Kaïs Saïed, d’avoir des problèmes avec la liberté d’expression – ce qui n’est pas faux, bien entendu -. Seulement, ils font, à bien des égards, les mêmes pratiques.
Il s’agit tout bonnement de censure. Chaque partie – Carthage ou Montplaisir – clame haut et fort qu’elle protège la liberté d’expression et de la presse. Or, dans la pratique, aucune d’entre-elles n’applique les beaux slogans qu’elle brandit juste pour tacler l’autre.