La question de la migration clandestine fait encore débat dans les pays des rives sud et nord de la Méditerranée, et aucun terrain d’entente ne semble avoir été trouvé pour la résolution de la crise.
La Tunisie, par la voix du secrétaire d’Etat chargé de la migration et des tunisiens résidents à l’étranger, Adel Jarboui, a réitéré son refus d’abriter un quelconque centre de détention pour migrants clandestins. C’était à l’occasion d’une conférence à laquelle ont pris part le directeur général de l’Organisation internationale de la coopération entre la Tunisie et l’Union Européenne, le ministre autrichien des affaires étrangères et le secrétaire d’Etat tunisien. « La Tunisie ne constitue pas un point de passage. On ne peut donc pas parler de la mise en place d’un quelconque centre », a déclaré le secrétaire d’Etat.
Les pays de l’UE, rappelons-le, tentent de faire pression sur la Tunisie pour la pousser à accepter la mise en place d’un centre de détention pour les migrants clandestins arrêtés en Europe. « Il n’y a plus le choix : il faut convaincre la Tunisie pour ouvrir des établissements pour accueillir les émigrés souhaitant aller en Europe », avait déclaré le ministre belge des Affaires Etrangères, Didier Reynders.
Un appel catégoriquement rejeté par la diplomatie tunisienne. La Tunisie n’a pas été la seule à avoir été sollicitée pour un tel projet. C’était le cas du Maroc qui, lui aussi, a balayé la proposition de l’UE au début du mois d’octobre 2018.
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