Les autorités marocaines ont formellement rejeté la proposition de construire des centres d’hébergement pour les migrants au Maroc. Le Royaume considère, en effet, qu’il ne s’agit pas d’une solution qui permettra de résoudre la crise migratoire.
Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Khalfi, a indiqué que cette crise risque plutôt d’empirer avec la construction de tels centres. « Nous avons besoin de solutions à long termes », a-t-il dit.
Au total, poursuit-il, le Royaume déploie 13 000 unités sécuritaires pour sécuriser les frontières et pour empêcher le passage des migrants clandestins qui tentent de rejoindre la rive nord de la Méditerranée. Ces opérations coûtent à l’économie marocaine quelques 200 millions d’euros par an selon le porte-parole du gouvernement.
Le Maroc a donc pris la même position que la Tunisie au sujet de la mise en place de centres d’hébergement pour les migrants clandestins. Le Royaume, rappelons-le, constitue l’un des principaux points de passage pour les migrants désirant rejoindre le continent européen. Dans ce contexte, l’Union Européenne tente de faire pression sur les pays d’Afrique du Nord, à l’instar du Maroc et de la Tunisie, pour la mise en place desdits centres afin de limiter les flux.
Pour le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, il n’y a plus le choix : il faut convaincre la Tunisie pour ouvrir des établissements pour accueillir les émigrés souhaitant aller en Europe. Une telle initiative a été formellement balayée par la diplomatie tunisienne en juin dernier.
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