Centres de détention pour migrants : la Tunisie ferme la porte à l’UE

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La question de l’immigration clandestine est encore au cœur des débats en Europe. Les tensions étaient palpables ces dernières semaines entre la France et l’Italie sur le sort de plus de 600 migrants, ayant traversé la Méditerranée, qu’aucun Etat de l’Union Européenne (UE) n’a voulu héberger.
Les européens, avec à leur tête la France et l’Italie, se sont mis d’accord sur la création de centres de détention provisoires pour abriter les migrants capturés lors d’une traversée illégale des frontières, mais pas sur le Vieux Continent : dans l’un des pays de la rive sud de la Méditerranée. Dans ce contexte, le ministre tunisien des affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, a indiqué que les autorités tunisiennes n’ont reçu, jusqu’à présent, aucune demande de la part de l’UE portant sur la construction de tels centres sur le territoire tunisien. « La Tunisie va refuser cette demande si elle la recevait. Nous n’accepterons pas de rassembler des migrants clandestins », a-t-il déclaré.
Qu’en est-il des autres pays limitrophes du bassin méditerranéen ? La Libye, par la voix de de la présidence du conseil du gouvernement de consensus national, a souligné qu’elle est prête à coopérer avec l’Europe sur la question de la migration clandestine, mais qu’elle refuse d’accueillir un quelconque centre de détention sur ses terres. L’Algérie, pour sa part, a elle aussi exprimé son refus de la proposition européenne, au même titre que le Maroc et l’Egypte.
Autrement dit, c’est toujours l’impasse sur le sort des migrants clandestins. Il sont des milliers à traverser le bassin méditerranéen pour rejoindre l’Europe. Plusieurs y laissent leurs vies. L’autre problème sur lequel il faut également se pencher est celui des passeurs et des réseaux spécialisés dans la migration clandestines qui réalisent un business très juteux aux dépens du désespoir et de la vie de leurs clients. Et là encore, il reste du pain sur la planche, notamment au niveau de la complicité entre certains garde-frontières et les passeurs.

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