Ça se complique pour nos agriculteurs et pour la Tunisie. Les récoltes de céréales devraient atteindre leur plus bas niveau cette année selon ce qu'a affirmé le président de l'Union Tunisienne d'Agriculture et de la Pêche (UTAP), mercredi 29 mars 2023.
Elles devraient permettre de couvrir à peine 12% des besoins du pays puisqu'elles sont estimées à environ 4 millions de quintaux. Or, ces besoins sont estimés à 32 millions de quintaux. Cette situation s'explique par l'absence cruelle de précipitations selon le président de l'UTAP.
La Tunisie, rappelons-le, fait face à une sécheresse exceptionnelle depuis plusieurs années. 2022 a été la plus difficile et 2023 s'annonce encore plus dur pour nos agriculteurs et pour nos terres. Face à cette situation, les pouvoirs publics envisagent d'imposer un rationnement.
Mais il faut aller au-delà. Les stations de désalinisation de l'eau de mer représentent une excellente alternative, même si elles sont coûteuses. Certains observateurs appellent à accélérer la mise en place de ces stations, ce qui devrait au moins couvrir certaines consommations liées à l'hygiène.
Rappelons, également, que s'il y a des efforts à faire en terme d'économie de l'eau, c'est surtout au niveau de l'agriculture et de l'industrie. Ce sont les secteurs les plus gourmands en or bleu. Ces efforts doivent surtout porter sur la rationalisation de la consommation. Les citoyens sont aussi concernés. Préserver l'eau est une responsabilité qui incombe à tous. Il en va de notre survie, de la survie des générations futures et même de la survie de notre biodiversité.