Certaines institutions dépendantes du ministère de l’Agriculture font preuve de dysfonctionnements qui risquent de compromettre la prochaine récolte de céréales dans les gouvernorats les plus productifs en matière de céréales. En effet, les céréaliculteurs du gouvernorat de Jendouba, là où se trouvent les plaines céréalières les plus fertiles, car les mieux arrosées par les pluies dans le pays, se plaignent de la pénurie de semences sélectionnées alors qu’il se fait tard pour les semailles, car nous sommes fin novembre, début décembre.
Il y a lieu de remarquer que ces semences sélectionnées sont disponibles sur le marché parallèle pour la modique somme de 110 D le quintal. Mieux encore, les engrais chimiques, notamment le DAP, qui sont nécessaires pour favoriser la fertilisation du sol et donc assurer un bon rendement ne sont pas disponibles sur le marché alors qu’ils sont fabriqués en Tunisie à partir des phosphates et nos besoins ne représentent que 10% de notre production nationale en la matière. Les fourrages manquent également pour alimenter le cheptel. Tout cela est incroyable, mais vrai.
Ce sont des comportements irresponsables alors que le pays traverse une conjoncture de crise économique. Cela nécessite des solutions urgentes et efficaces, mais aussi des sanctions à l’encontre des coupables.
Ridha Lahmar