Ces imams sans connaissances mais tolérés

Généralement on dit qu’on ne sait plus à quel saint se vouer, désormais chez nous, il faudra se faire à une nouvelle expression : on ne sait plus derrière quel imam on peut prier.
Ahurissant ! La déclaration du ministre du culte donne froid au dos. 5% seulement de nos imams sont des profs. Et le reste ??
Le ministre a répondu la veille de la nouvelle année de l’Hégire, quelle coïncidence!, pour affirmer l’inaptitude de la plupart des imams à offrir ou même à dispenser un discours religieux en accord avec la tradition tunisienne. Et vive la révolution ! puisque tout le mal vient de là. Et le ministre le confirme : « Ce qui s’est passé après la révolution, c’est que dans beaucoup de mosquées, on a écouté un discours takfiriste. Concrètement aujourd’hui, seulement 5% des imams sont des professeurs, le reste n’a aucun rapport avec la spécialité. On comprend qu’ils puissent être étroitement liés à la religion mais ils n’ont néanmoins aucune culture scientifique et religieuse qui leur permet de produire un discours adéquat ».
On n’a pas arrêté de nous dire que toutes les mosquées ont été « nettoyées » jusqu’à récemment avec l’affaire Jaouadi à Sfax, mais alors qu’ont fait tous ces gouvernements qui se sont succédé à la tête de ce pays ? Les Khadmi, Battikh et les autres, pourquoi ont-ils laissé faire et continué à payer ces ignorants de la question religieuse en conformité avec nos traditions tunisiennes avec l’argent du petit peuple ?
Pourquoi a-t-on laissé ces gens-là nous empoisonner la vie avec un discours obscurantiste véhiculé par hauts parleurs pour embrigader nos enfants et en faire des bombes humaines sans lever le petit doigt et, pire encore, en adoptant un silence complice ?
Aujourd’hui, le constat est amer et il est fait par un membre du gouvernement, le ministre des affaires religieuses, qui reconnait l’état de crise dans lequel se trouve la sphère religieuse tunisienne. « On vit une crise dans nos mosquées et dans le contenu du discours religieux. Ce qui fait que les gens ne fréquentent plus les mosquées. Il n’est pas possible qu’une personne non formée fasse le prêche du vendredi! Et former les futurs imams prendra beaucoup de temps ».No comment !

F.B

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