Il semble que plusieurs gouvernements et médias étrangers n’ont pas encore réalisé le degré de civisme dont jouit le peuple tunisien et le niveau de stabilité de notre pays. En effet, suite à l’annonce de la mort du président de la République Tunisienne, Beji Caied Essebsi, plusieurs médias se sont « préparés » comme il se doit pour « assurer » une couverture médiatique semblable à celle assurée par certaines chaines des pays du Golfe lors de la révolution de 2011.
Toutefois, il semble que les dirigeants de ces médias ont été surpris par le comportement des dirigeants tunisiens qui leur a paru plus qu’étrange, eux qui étaient habitués aux coups d’Etat, aux guerres civiles etc.
En effet, les rédacteurs en chef de ces chaînes d’informations se sont précipités pour contacter certains journalistes tunisiens, hommes politiques, analystes et même pseudo-analystes pour leur livrer la version des faits et leurs premières « analyses » de la situation.
Par malchance, ils étaient tombés sur quelques mauvais profils que l’on n’a pas su manipuler comme il le fallait. Parmi ces mauvais profils on cite particulièrement les deux journalistes Youssef Oueslati et Walid Mejri.
En effet, dans un post publié sur sa page officielle Facebook, Youssef Oueslati est revenu sur sa mauvaise aventure avec la chaîne Al Arabiya Al Hadath.
Il a dans ce contexte affirmé que les responsables de ladite chaîne lui ont coupé la parole rien que pour avoir évoqué le scénario de la transition pacifique du pouvoir conformément aux dispositions de la constitution.
« Ils m’ont coupé la parole en disant que le pays n’a aucun problème grâce à sa constitution, à sa société civile etc. » peut-on lire dans ledit post.
Pour sa part, le journaliste d’investigation Walid Mejri, a réagi au post de son confrère, l’informant qu’il a vécu le même scénario avec la même chaîne.
Rappelons que le président du syndicat national des journalistes tunisiens, Neji Bghouri a dénoncé jeudi 25 juillet 2019 la couverture médiatique de certaines chaines étrangères suite au décès du chef de l’Etat. Il a dans ce contexte évoqué des manquements éthiques graves ajoutant qu’on cherche à influencer l’opinion publique à travers des médias pour servir les intérêts régionaux.