Le système des retraites appliqué aux responsables de l’Etat, particulièrement les ministres, est profitable à ces derniers, étant donné les avantages qu’ils peuvent en tirer.
Chaque année, leurs retraites coûtent 15 milliards de dinars à l’État, répartis entre les présidents, les ministres, les secrétaires d’États, les députés et les gouverneurs. C’est principalement pour cette raison que ces postes sont devenus objets de conflits entre les partis politiques, après la Révolution.
C’est, en définitive, une course à qui réussira à s’assurer la meilleure retraite plutôt qu’à servir le pays.
En effet, la prolongation des activités à l’Assemblée Nationale Constituante, à l’époque de la Troïka, a permis à 17 ministres et deux secrétaires d’Etat de rester en poste ce qui leur a permis de bénéficier des avantages de la loi sur la retraite présentée par les élus à l’ANC.
Cette loi, stipule que les députés de l’ANC bénéficieront d’une retraite équivalente à 30% de leurs salaires alors que ceux quiont été élu pour un deuxième mandat auront une retraite pouvant aller jusqu’à 60% de leurs salaires, trois ans après la fin de leur mission.
Notons que ces retraites représenteront un fardeau sur le budget de l’Etat, dont les charges des retraites versées aux responsables de l’Etat ont doublé, depuis 2011.
Ce qu’il faut savoir c’est que ceux qui ont le plus bénéficié de cette loi sur la retraite ce sont des membres du gouvernement de la Troïka appartenant en grande majorité au parti Ennahdha. Il s’agit plus exactement de ses 11 ministres du gouvernement de la Troïka restés en fonction une période dépassant deux années.
On comptera parmi eux Ali Larayedh, Noureddine Bhiri, Mohamed Ben Salem ou encore Samir Dilou, Abdellatif Mekki, Noureddine Khadmi et bien d’autres encore.
Il n’y a pas que ceux-là, trois ministres du CPR, deux d’Ettakattol et deux ministres indépendants. Etre membre des gouvernements qui ont laissé derrière eux le pays qu’on connaît aujourd’hui c’est plus que rentable
Il faut rappeler que le citoyen lambda doit galérer pendant trente années pour pouvoir bénéficier d’une maigre pension de retraite.
Juste pour mémoire, salaire d’un ministre a dépassé, après la révolution, 4000 dinars et celui d’un secrétaire d’Etat a dépassé les 3000 dinars.