L’impunité dans laquelle baigne Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur et ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc, a été largement critiquée sur la scène nationale. Une source judiciaire a affirmé sur Nessma ce mercredi 23 mai 2018 que la chambre d’accusation militaire près la Cour d’Appel de Tunis considère Gharsalli en état de fuite.
Il a été traduit devant la chambre pénale militaire en tant que tel pour des accusations relatives au complot contre la sûreté de l’Etat et la mise à disposition d’une armée étrangère en temps de paix.
L’ancien ministre, rappelons-le, fait l’objet d’un mandat de dépôt émis par le premier juge d’instruction du Tribunal Militaire pour les mêmes accusations.
Une autre révélation qui risque de compliquer encore la situation pour Najem Gharsalli. I Watch, sur sa page Facebook, a affirmé que l’ancien diplomate a obtenu un titre de congé d’un mois, qui a commencé quelques jours après l’émission du mandat de dépôt par le juge d’instruction. Ce dernier étant émis le 13 mars 2018, et le congé de Gharsalli, pour sa part, a commencé le 22 du même mois.
Ces vacances lui ont été accordées pour sa qualité de procureur général à la Cour de Cassation, directement par son supérieur hiérarchique, et ce malgré le mandat de dépôt. Cette procédure a permis à Najem Gharsali de s’enfuir, selon I Watch qui considère que ces pratiques risquent d’encourager le sentiment d’impunité.
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