C’est un impôt qui passe très mal parmi les pharmaciens d’officine, ce qui a amené le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens à réagir ce mercredi 13 décembre 2023. L’organisation, dans un communiqué, considère que les pharmacies ont été classées dans la même catégorie des banques, des assurances, des grandes surfaces et des écoles privées.
C’est l’article 15 de la Loi de Finance 2024 qui pose problème selon le Conseil de l’Ordre. La mise en place d’une taxe sur les pharmacies privées, sans faire autant avec d’autres secteurs similaires, est une atteinte au secteur selon l’Organisation qui rappelle que celui-ci a toujours été exemplaire pour honorer ses engagements fiscaux.
Au total, la Tunisie compte 2400 pharmacies d’officine, dont la majorité sont des petites et moyennes institutions. L’article mentionné de la Loi de Finances 2024 est « discriminatoire » selon le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens. Or, le secteur est essentiel dans la mesure où il contribue directement à la protection de la santé des citoyen(ne)s.
À titre d’information, l’article 15 de la Loi de Finances 2024 prévoit la constitution d’un fonds pour la réforme de l’éducation nationale. Son financement sera assuré par le biais d’un prélèvement de 0,25% des bénéfices des entreprises pétrolières, des assurances, des banques, des grandes surfaces et, enfin, des pharmacies privées.
Sont également concernés les établissements scolaires privés. Le prélèvement, à ce niveau-là, sera de 0,5% des bénéfices. Les dons des Tunisien(ne)s vivant en Tunisie ou à l’étranger sont aussi inclus dans le financement du fonds en question.