La journaliste Chadha Haj Mbarek, incarcérée depuis octobre 2021, comparaît ce vendredi 10 janvier devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis dans le cadre de l’affaire « Instalingo ».
Depuis son arrestation, l’état de santé de Chadha s’est considérablement détérioré. En octobre 2024, des rapports ont indiqué qu’elle souffrait de plusieurs maladies sans accès adéquat aux soins médicaux nécessaires, notamment aux antidouleurs.
En novembre 2024, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention et exiger un meilleur accès aux soins de santé.
Son cas a suscité une mobilisation importante de la part des organisations de défense des droits humains et de la liberté de la presse, qui appellent à sa libération immédiate.
Rappelons que l’affaire Instalingo est une affaire judiciaire qui a émergé en Tunisie et impliquant l’entreprise Instalingo, une société spécialisée dans la production de contenu numérique. Cette affaire est devenue l’un des dossiers les plus médiatisés dans le pays en raison des accusations graves portées contre l’entreprise et plusieurs individus associés dont des hommes politiques tels que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, son gendre et ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Ali Laroui et l’ancien directeur des services spéciaux au ministère de l’intérieur, Lazhar Loungo ainsi que d’autres personnalités de grande envergure.