
Chafik Jarraya, homme d’affaires controversé, arrêté depuis le 23 mai 2017 dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par le gouvernement d’union nationale.
Le comité de défense de Chafik Jarraya a décidé de boycotter les auditions par le juge d’instructions près le Tribunal Militaire. C’est ce qu’a affirmé Faycel Jadlaoui, avocat de l’homme d’affaires controversé. « Nous avons demandé au juge d’instructions de prendre des mesures spécifiques afin de protéger les droits de Chafik Jarraya et ceux des autres accusés. Nous l’avons aussi fait pour protéger le dossier des fuites », a-t-il expliqué à Réalités Online ce mardi 20 février 2018.
Plusieurs détails ont fuité, poursuit l’avocat, sur ce dossier. Des détails dangereux puisqu’ils sont en rapport avec la sûreté de l’Etat. « Certains médias ont tendance à diffuser ces données. Le comité de défense n’était pas au courant, encore moins le juge d’instruction. De telles pratiques risquent de compliquer la situation pour Chafik Jarraya et pour les autres accusés », a souligné Faycel Jadlaoui.
Ces fuites doivent être contenues. Certains médias ont, par ailleurs, affirmé que l’ancien président provisoire de la République serait entendu. Le comité de défense n’était pas au courant, d’après l’avocat de Chafik Jarraya. « Il existe des noms de proches de Chafik Jarraya, que ce soit en politique ou dans les médias, qui ont été cités avant les auditions », a-t-il précisé.
Qui est en train de fuiter ces informations ? Selon l’avocat, il peut s’agir du juge d’instruction ou alors de la directrice de la Justice Militaire. Il peut tout aussi bien s’agir d’un tiers. « Nous n’avons aucune donnée sur le sujet. Dans tous les cas, il faut sécuriser les données », a-t-il conclu.