Chafik Sarsar, président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), est intervenu dans Expresso du jeudi 2 février pour évoquer les élections municipales. « Elle se tiendront en 2017 », n’a-t-il eu de cesse de répéter dans son intervention, soulignant que la seule variable est représentée par la publication de la loi électorale dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). La tenue de ce rendez-vous électoral en novembre permettra, selon le président de l’ISIE, aux futures mairies d’entamer leur travail dès 2018.
Qui pourra voter ? Chaque tunisienne ou tunisien âgé(e) de 18 ou plus, et inscrit(e) sur les listes électorales, pourra participer au scrutin. En revanche, il n’y aura pas de bureaux de vote pour les tunisiens à l’étranger, puisqu’il s’agit d’élections locales. Pour pouvoir exercer leur droit de vote, ils pourront se rendre en Tunisie le jour de l’élection.
Afin d’éviter les imprévus, Chafik Sarsar a par ailleurs insisté sur l’importance de mettre à jour les informations figurant sur la carte d’identité nationale (CIN), notamment l’adresse du domicile. « Si l’adresse de résidence et celle inscrite sur la CIN sont différentes, il faudra alors amener un justificatif de résidence pour pouvoir s’inscrire sur les listes électorales. On ne peut pas, par ailleurs, voter pour une mairie alors que l’on est résident dans une autre. Il y a un véritable risque de manipulation de la masse électorale dans ce cas. Des campagnes de sensibilisation seront bientôt lancées pour expliquer les enjeux et l’utilité des élections municipales aux citoyens », a-t-il expliqué.
Revenant sur le vote des militaires et des sécuritaires, Chafik Sarsar a affirmé qu’un vote anticipé sera organisé pour leur permettre de participer au scrutin. « Il voteront une semaine avant les autres électeurs, car le jour de l’élection, ils vont devoir assurer la sécurité des bureaux de vote », a-t-il annoncé.
Désormais, il ne reste plus qu’à définir les bureaux de vote auxquels les militaires et les sécuritaires vont se rendre. Ce vote doit absolument rester secret, d’après le président de l’ISIE. Dans ce contexte, les sondages de type « sortie des urnes » seront strictement interdits. « Une loi devrait être mise en place dans ce sens », a-t-il encore ajouté.