Chahed à l’ARP: un face à face gagnant ?

C’est demain, vendredi 26 août 2016, que le Chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, fera face aux députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) dans l’espoir d’obtenir leurs votes de confiance.
Convaincre des représentants du peuple qui l’attendent de pieds fermes : ce sera l’objectif de Chahed. L’exercice s’annonce périlleux pour le jeune chef de l’exécutif. Long et parsemé d’embûches était son chemin depuis sa nomination par le président de la République, le 3 août 2016. Entre les réticences des uns et les réserves des autres, on croyait que le processus allait durer une éternité. Mais le jeune Chef a tenu bon face aux vieux requins de la politique.

Ennahdha, Nidaa, Afek Tounes, Machrou3 Tounes… et l’UPL ?
Il est difficile de connaître l’issue de la journée du vendredi. Néanmoins, Youssef Chahed a réussi à obtenir la bénédiction des principaux partis politiques de la Tunisie, à savoir Ennadha, Nidaa Tounes (malgré les rebondissements intérieurs habituels), Afek Tounes ou encore Machrou3 Tounes, représenté par Al Horra.
Sauf coup de théâtre, tous, sans exception, ont annoncé qu’ils voteront pour le gouvernement Chahed, et ce malgré les réserves qu’ils ont émises.
Il reste un autre acteur dont il faut connaître la position, et il est de taille : l’Union patriotique Libre (UPL). Le parti de Slim Riahi tient aujourd’hui son conseil extraordinaire, à l’issue duquel il adoptera, entre-autres, sa position officielle vis-à-vis de l’équipe Chahed. Son poids même s’il n’est pas négligeable : 17 députés, il ne changera pas la donne.

Les grands chantiers qui attendent Youssef Chahed
Une fois la confiance  obtenue, le gouvernement Chahed n’aura pas le temps de souffler. De fait, les dossiers qui l’attendent son nombreux : le chômage, le pouvoir d’achat, la lutte contre la corruption, la sauvegarde de l’environnement, ou encore la lutte contre le terrorisme. Autrement dit, les principes du Pacte de Carthage.
La tâche s’annonce rude, très rude même, pas seulement à cause de la complexité des dossiers, mais également en raison de l’esprit mauvais-joueur d’une opposition qui lui a mené la vie dure bien avant son entrée attendue en matière.
L’opposition promet d’être un sérieux obstacle pour Youssef Chahed et son équipe. Le parti de Mehdi Jomaa, le nouveau-né du paysage politique tunisien, aura aussi sans doute un rôle à jouer dans tout cela. Dans l’espoir de voir l’opposition assumer ses responsabilités et commencer, pour une fois, à proposer au lieu de critiquer pour critiquer.
Désormais donc, il n’est plus question de discuter la composition du gouvernement d’union nationale, même si des questions ont eu le mérite d’être posée sur la nomination de certains. C’est chose faite. L’heure n’est plus à la critique destructive : il faut à présent laisser la nouvelle équipe faire son travail et l’orienter vers tout ce qui pourrait apporter un plus à la Tunisie.

 

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