La séance plénière extraordinaire consacrée au vote de confiance aux nouveaux nombres du gouvernement d’union nationale conduit par Youssef Chahed a été ouverte ce lundi 11 septembre 2017. Le chef du gouvernement a prononcé un discours dans lequel il est revenu sur les dessous de ce remaniement et sur le plan d’action de son équipe d’ici 2020.
Youssef Chahed a dans ce contexte affirmé qu’il a été décidé de préserver le principe de l’union nationale et du consensus politique élargi lors de ce remaniement expliquant que la période à venir nécessite d’unifier davantage les efforts de toutes les forces nationales dans l’objectif de servir la Tunisie.
Il a précisé que son gouvernement, qui sera en place d’ici 2020, sera un gouvernement de guerre. Une guerre contre le terrorisme, une guerre contre la corruption et une bataille pour la réalisation d’un développement équitable entre les régions et pour lutter contre le chômage. Youssef Chahed a indiqué que la guerre nécessite en premier lieu une union nationale.
Le chef du gouvernement a assuré que son équipe poursuivra sa guerre contre la corruption ajoutant que cette guerre sera la priorité des nouveaux ministres ainsi que du reste de l’équipe gouvernementale. « J’ai assuré à tous les membres du gouvernement que tout ministre ou secrétaire d’Etat faisant l’objet d’une accusation de corruption n’aura pas de place au sein du gouvernement d’union nationale » a-t-il ajouté.
Youssef Chahed a expliqué que le remaniement ministériel intervient ne vue de renforcer l’équipe gouvernementale en ayant recours à des personnalités faisant preuve de compétence et d’expertise dans leurs spécialités, en mesure d’apporter une valeur ajoutée à l’action du gouvernement. Il a ajouté que ces nouveaux ministres se pencheront sur les priorités de la prochaine étape qui consistent notamment en la guerre contre le terrorisme et la corruption ainsi qu’à une victoire dans la bataille économique.
« Depuis notre premier jour à la tête du gouvernement, nous avions affirmé que notre objectif d’ici la fin de l’année 2019 est de faire passer les indices économique au vert. Nous sommes conscients que le traitement de l’accumulation des difficultés économiques pendant plusieurs années ne sera pas possible à court terme mais plutôt à moyen ou à long terme. C’est pour ça qu’il faut qu’il y ait une stabilité politique pour pouvoir réaliser des réussites économiques. Il faut que le gouvernement puisse fonctionner dans le cadre d’un programme qui s’étend aux prochaines élections législatives. La stabilité est un élément indispensable pour toute opération de réformes réelles et efficaces » a-t-il lancé.
Par ailleurs, Youssef Chahed a expliqué que la sortie de la Tunisie de l’actuelle crise des finances publiques doit se faire dans le cadre d’une vision à moyen terme et doit se baser sur une série de sacrifices partagés par la communauté nationale. Elle nécessite en même temps le retour des moteurs de croissance et la mise en place d’une série de réformes structurelles. « Une stratégie dans laquelle nous nous sommes lancés dès le début de notre arrivé au pouvoir« a-t-il expliqué.
H.B.H