Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed a annoncé que suite à la nomination d’un nouveau ministre de l’Intérieur, il a décidé de se diriger vers le parlement pour le renouvellement du vote de confiance.
Dans ce contexte, Youssef Chahed a indiqué qu’il envisage de se soumettre à l’ARP soit à la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine.
Concernant les demandes de remaniement ministériel, Youssef Chahed a indiqué que tous ceux qui réclament cela doivent prendre en considération le travail du gouvernement, les engagements de l’Etat ainsi que les négociations sociales qui sont en cours.
Il a également indiqué que le gouvernement s’apprête à accueillir une délégation du Fonds monétaire international en août prochain et qu’il est en train d’achever le projet de la loi de finances 2019 qui sera proposé en octobre prochain insistant sur le fait qu’il est primordial de ne pas mettre en danger les intérêts de l’Etat Tunisien.
« Prêt à passer devant l’ARP »
Le Chef du gouvernement avait annoncé son intention d’opérer un remaniement d’envergure au sein de son équipe gouvernementale, dans un entretien accordé à l’agence TAP mardi 23 juillet 2018.
Ce remaniement, selon Chahed, ne doit en aucune manière impacter les engagements de l’Etat tunisien dans la mesure où il peut affecter la confiance que lui témoignent ses partenaires internationaux. « Le remaniement va prendre en compte les priorités du pays », a-t-il assuré.
Il existe 4 priorités selon Youssef Chahed : la finalisation des négociations sociales avec l’Union Générale tunisienne du Travail (UGTT), les prochaines rencontres avec le Fonds Monétaire International (FMI) dont l’une est prévue pour le 15 août prochain en vue d’obtenir la cinquième tranche du crédit. Ensuite, poursuit le Chef du gouvernement, il sera question pour la Tunisie de sortir sur les marchés financiers en septembre. La dernière étape, pour sa part, porte sur la préparation du projet de loi de Finances 2019.« La question du remaniement comporte des dangers sur l’économie tunisienne et sur la conjoncture générale du pays, d’autant plus qu’une telle opération subit des retards en raison des tiraillements politiques, notamment la suspension du processus du Pacte de Carthage. Pour ma part, je suis ouvert à toute proposition permettant de sortir de la crise, quitte à passer devant l’ARP et tant que cette dernière prenne en considération les priorités et les engagements du pays que j’ai cité », a-t-il encore déclaré.