Il est devenu commun à tous de considérer chaque rencontre entre le chef du gouvernement et le secrétaire général de l’UGTT de décisive tellement les relations entre la centrale syndicale et le gouvernement sont tendues.
Plus encore, avant chaque rencontre, les responsables syndicaux, à leur tête Taboubi, chauffés à bloc par leurs bases syndicales, font monter les enchères mettant davantage la pression sur un gouvernement qui ne sait plus où donner de la tête avec des revendications à n’en plus finir.
Ce mercredi, c’est la deuxième rencontre après une longue période de froid.
Il faut préciser que Chahed et Taboubi se rencontrent à une semaine de la grève générale annoncée par la centrale syndicale du secteur public pour le 24 octobre et sans cesse confirmée par les dirigeants syndicaux. Noureddine Taboubi, lui-même, l’a rappelé mardi au cours d’un meeting.
Les deux hommes s’étaient réunis il y a quelques jours etb s’étaient accordés sur la poursuite du dialogue pour examiner la possibilité de l’annulation de la grève.
La centrale syndicale revendique une augmentation « consistante » au profit des agents publics vu la détérioration de leur pouvoir d’achat. Autre point de discorde, l’avenir des entreprises publiques. L’UGTT exige l’engagement du gouvernement de ne céder aucune entreprise publique.
Pour sa part, le gouvernement se retrouve coincé entre les revendications sociales d’un côté et le diktat du FMI, de l’autre.
L’instance monétaire internationale exigeant la réduction de la masse salariale par rapport au PIB et de trouver des solutions définitives aux entreprises publiques en difficultés et qui enregistrent chaque année des pertes astronomiques