En marge du forum vétérinaire mondial dédié aux « changements climatiques et leur impact sur la santé animale et humaine », la directrice du Bureau interafricain des Ressources Animales de l’UA, Dr. Houyam Salah, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de la santé animale en Afrique.
Un continent confronté à des défis multiples
Le message de Dr. Salah est clair : la santé animale est indissociable de la santé humaine. En effet, selon elle, 70% des maladies humaines trouvent leur source dans le monde animal. Un chiffre alarmant qui met en exergue l’interdépendance étroite entre les deux domaines.
Face à cette réalité, la directrice du Bureau interafricain des Ressources Animales appelle à une mobilisation collective du secteur animalier. Elle souligne le rôle crucial que doit jouer une médecine vétérinaire forte, tant dans le secteur public que privé, dans la lutte contre les maladies animales et la réduction de l’utilisation d’antibiotiques d’origine animale chez l’homme.
Le changement climatique : un facteur aggravant
Dr. Salah n’a pas manqué de souligner l’impact du changement climatique sur la santé animale en Afrique. La sécheresse, en particulier, a entraîné l’extinction de nombreuses espèces animales et favorisé leur déplacement et regroupement, augmentant ainsi les risques de transmission de maladies.
Pour relever ces défis, l’UA met en place des initiatives concrètes. En novembre prochain, une plateforme sera lancée pour faciliter les partenariats entre les secteurs public et privé dans le domaine de l’élevage. L’objectif est de mettre en œuvre des projets communs visant à améliorer la santé animale et, par conséquent, la santé humaine sur le continent.
Parmi les priorités de l’UA figure l’éradication de la peste des petits ruminants (PPR), après le succès obtenu dans l’éradication de la peste bovine. Un objectif ambitieux qui témoigne de la volonté de l’organisation de faire de l’Afrique un continent en bonne santé.
Montage et réalisation: Riadh Sahli