Chaouachi à Moussi: « Cette façon que vous employez représente une facette du terrorisme, vos méthodes ne passeront plus ! »

Maintenant, c’est au tour de la vice-présidente de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Samira Chaouachi qui présidait à l’occasion la séance de prendre position contre la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi à l’occasion de la séance d’écoute du ministre de l’Education, Mohamed Hamdi, et du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Chouri.
Suite à une de ces altercations devenues le sel quotidien de l’ARP entre Moussi et le président de la coalition Al Karama, Seif Makhlouf, Chaouachi a justifié la privation de Moussi de son droit à la parole en lui faisant remarquer qu’il s’agissait là d’autre chose qu’un « point d’ordre ».
La tension montant entre les deux parties, Chaouachi s’adressa à sa collègue députée en ces termes:
« J’enregistre contre vous de m’avoir accusée de blanchir le terrorisme et les terroristes. C’est une grave accusation. Il est inadmissible que vous interrompiez de la sorte la séance, et j’ai le droit de vous retirer la parole. Votre problème est que vous ne savez pas écouter les autres. Cessez de distribuer les accusations à droite et à gauche. Auriez-vous décidé par hasard d’interrompre la séance d’aujourd’hui ? Votre méthode de faire peur à vos collègues ne passe plus ni auprès des députés ni auprès du peuple ! (la remarque a été répétée deux ou trois fois). Cette façon que vous employez représente une facette du terrorisme. C’est un moyen négatif. Je suis présidente de la séance. Vous avez dépassé toutes les limites. Je vous ai retiré la parole. On va lever cette histoire au Bureau de l’ARP ! Respectez vos collègues, le règlement intérieur de l’assemblée et les membres du gouvernement ici présents SVP !« .
Passons sur la question de savoir si un président de la séance de l’ARP a le droit ou non de prendre aussi clairement position contre un collègue pour lui retirer la parole, lui faire la leçon et le juger aussi négativement, pour dire que Makhlouf, qui ne manque aucune occasion de distribuer des gracieusetés n’allait pas s’empêcher de s’adresser à Moussi pour lui dire: « Vous êtes une voleuse et une lauréate de cellule (Choôba »).
Il faut dire qu’au départ, Makhlouf était intervenu pour réclamer au ministre de tutelle, présent à la séance « le droit de Seifeddine Erraies (qui a appartenu au mouvement terroriste Ansar Al Chariaâ) de s »inscrire au doctorat, alors que la faculté de Kairouan a refusé son inscription« .
Là, Moussi était intervenue pour dire que le mouvement Ansar Chariaâ a été répertorié par l’Etat tunisien depuis 2013 comme étant un mouvement terroriste, et qu’on ne défend pas un chef d’un tel mouvement terroriste.
Mais Chaouachi coupa la parole à Abir Moussi pour lui dire qu’il ne s’agissait pas là d’un point de procédure, et qu’elle n’a pas le droit de répliquer à un collègue.
Pauvre ARP !
H.A.

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