Les mises en garde de Chawki Gueddes, président de l’Instance Nationale de la protection des données personnelles (INPDP), ont été nombreuses sur la vulnérabilité de la sécurité de nos données personnelles. Intervenant dans Radio Med, il est revenu sur le projet de loi relatif à la protection de ces données, adopté ce vendredi 9 mars 2018 en Conseil des ministres, pour ensuite être discuté à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) la semaine prochaine.
Le texte, a-t-il expliqué, va définir les nouvelles fonctions de l’INPDP. « Tout est exposé et violé en Tunisie en matière de données personnelles », a assuré Chawki Gueddes, qui cite l’exemple des caméras de surveillance installées dans les rues et sur les avenues sans un cadre légal. Les enregistrements, a-t-il dit, sont parfois partagés sur les réseaux sociaux. Or, ces pratiques sont interdites par la loi et les auteurs peuvent écoper d’une peine de 3 ans d’emprisonnement.
Plus encore : le président de l’NPDP, a aussi affirmé que des écoutes téléphoniques sont pratiquées, ce qui est également interdit par la loi. Revenant, d’autre part, sur la saisie du numéro de la carte d’identité nationale (CIN) sur les carnets de chèques, Chawki Gueddes a aussi souligné qu’il s’agit d’une pratique illégale, alors qu’elle est constatable au quotidien. « Nous avons demandé aux citoyens de ne plus saisir le numéro de leur CIN sur les chèques », a-t-il encore ajouté.
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