L’avocat et président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a, dans une interview accordée au journal Le Maghreb, dénoncé le taux de réactivité du Gouvernement, en ce qui concerne les dossiers de corruption des recrutements dans la fonction publique, indiquant que ce taux ne dépasse pas les 40%.
Chawki Tabib a précisé que ces dossiers ont prouvé l’illégalité de la méthode des recrutements se demandant pourquoi les responsables n’ont pas été sanctionnés et traduits devant le tribunal surtout que leur implication dans ces affaires de corruption a été confirmée, ajoutant qu’au lieu qu’ils soient punis, certains d’entre aux ont été promus, a-t-il assuré.
Il a également fait savoir que l’instance nationale de lutte contre la corruption a émis, depuis le 5 avril dernier, un certain nombre de recommandations à ce sujet, aux signataires du Pacte de Carthage 2 mais selon les fuites, ces recommandations n’ont pas été prises en considération.
Ces recommandations consistent en l’activation du rôle du Conseil supérieur de lutte contre la corruption, le renforcement du contrôle des procédures en vigueur, du recrutement dans la fonction publique, la vérification des désignations, des recrutements et des promotions dans la fonction publique pour les personnes soupçonnées de forte corruption et pour lesquelles aucune procédure administrative n’a été engagéeet surtout le renforcement du système de contrôle afin de garantir une plus grande efficacité des opérations de contrôle et de vérification.
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