Chawki Tabib: « Je comptais me démettre avant d’être démis »

L’ancien président de l’Instance nationale contre la corruption, Chawki Tabib a indiqué mardi 8 septembre que son rejet de la décision de l’ancien chef du gouvernement Elyès Fakhfakh de le démettre de la présidence de l’INLUCC n’avait pas pour objectif de défier l’Etat, considérant son éviction de cette manière-là comme une agression contre l’Etat.
Tabib a également relevé que la passation de pouvoir de la présidence de l’INLUCC à son successeur, Imed Boukhris après l’approbation du gouvernement de Hichem Mechichi n’était pas un message selon lequel il n’a daigné quitter l’Instance anti-corruption qu’après le départ de Fakhfakh de la tête du gouvernement.
« Non, je ne réfléchis pas de cette façon-là, a-t-il martelé. En réalité, Fakhfakh devait tomber et quitter le gouvernement tôt ou tard, ce qui signifie qu’un tel raisonnement est erroné ».
« Le pouvoir a changé Abbou ! »
Il a par ailleurs souligné que la décision de le licencier est toujours étudiée par la justice, et qu’il y a une possibilité pour lui de revenir à la présidence de l’instance, ajoutant: «Le but n’est pas de tenir coûte que coûte à la présidence de l’INLUCC, mais plutôt de tirer au clair les procédures et leur régularité. D’ailleurs, je comptais me démettre avant d’être démis de mes fonctions. Lors des consultations pour former le gouvernement, j’ai informé le chef du gouvernement Hichem Mechichi que je comptais démissionner quelque temps après sa prise de pouvoir ».
Il a réfuté les accusations de corruption, notant qu’il avait demandé à l’actuel président de l’INLUCC et à l’actuel chef du gouvernement d’autoriser une mission de contrôle jusqu’à ce qu’il devienne clair si Chawki Tabib était corrompu ou non.
Parlant de l’ancien ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Mohamed Abbou, notamment en relation avec sa gestion du dossier de conflit d’intérêts de l’ancien chef du gouvernement Elyès Fakhfakh, Tabib a confié que l’image qu’il a de Abbou a été ébranlée, déclarant: «Ma vision de Mohamed Abbou a changé. Qu’il est cruel le pouvoir ! Il est clair que le pouvoir a changé Abbou ».
H.A.

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