Certains partis politiques seraient dérangés par la guerre contre la corruption, considère Chawki Tabib, président de l’Instance Nationale de lutte contre la corruption (INLUCC). Interviewé par France 24, Tabib souligne que les grands partis politiques n’ont pas montré qu’ils sont « enthousiastes » pour mener cette bataille.
« L’INLUCC a d’ores et déjà demandé au ministre de l’Intérieur de mettre en application les dispositions de l’état d’urgence pour stimuler la lutte contre la corruption », assure le président de l’INLUCC.
La lutte contre la corruption figure parmi l’une des priorités du Pacte de Carthage, le pacte fondateur du gouvernement d’union nationale découlant de l’initiative du président de la République Béji Caïd Essebsi en juin 2016. L’Exécutif est passé à la vitesse supérieure le 23 mai dernier, avec l’arrestation de l’homme d’affaires controversé Chafik Jarraya. C’était un mardi, le lendemain était marqué par le silence des partis politiques, hormis Afek Tounes. Nidaa Tounes – le clan Hafedh Caïd Essebsi -, qui fait l’objet de plusieurs accusations sur ses relations avec Jarraya, a mis du temps pour exprimer son soutien. Les autres partis ont fini par suivre la vague de soutien.